Département des relations ecclésiastiques extérieures
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Le métropolite Hilarion : Le patriarche Bartholomée ne veut pas reconnaître son erreur dans la question ukrainienne.
Les autorités ukrainiennes ont invité le patriarche Bartholomée de Constantinople et le pape François de Rome à la célébration du 30e anniversaire de l’indépendance de l'Ukraine. Ces invitations seront-elles acceptées ? C’est la question que la présentatrice de l’émission « l’Église et le monde », E. Gratcheva, a posé au métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou.
« Je ne voudrais pas faire le devin, mais je pense que le patriarche Bartholomée acceptera l’invitation, tandis que le pape François la déclinera » a répondu l’archipasteur.
« Le patriarche Bartholomée reste sur le petit nuage de ses illusions, de ses ambitions, de ses émotions. Il semble avoir perdu le sens du réel et prend ses rêves pour des réalités, a déclaré le métropolite Hilarion. Par exemple, il préfère ne pas remarquer qu’il y a en Ukraine une église, l’Église orthodoxe ukrainienne qui a 125000 paroisses, plus de 100 hiérarques, plus de 250 monastères et des millions de fidèles. Il affirme que cette Église n’existe pas, qu’il existe une autre « église », celle qu’il a fabriquée en rajustant deux groupes schismatiques. » C’est pourquoi, selon le président du DREE, le patriarche Bartholomée ira en Ukraine afin de démontrer une fois de plus au monde que l’Église ukrainienne est bien « l’église autocéphale » qu’il a fondée. « Mais la réalité témoigne du contraire » a souligné le hiérarque.
« Le patriarche Bartholomée a commis une erreur, mais, malheureusement, il ne veut pas le reconnaître, a poursuivi Mgr Hilarion. Il fera son possible pour convaincre qu’il ne s’est pas trompé, que ce sont les autres qui se trompent autour de lui. »
Parlant du pape François, l’archipasteur a constaté qu’il prend ses décisions en s’appuyant sur la réalité et qu’il comprend bien qu’en venant en Ukraine il sera forcément amené à reconnaître d’une façon ou d’une autre les schismatiques. « Je ne pense pas qu’il le veuille » présume le président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou.
« Par ailleurs, n’oublions pas que l’Église ukrainienne gréco-catholique n’est pas très bien disposée envers le pape François lui-même, et envers le siège romain en général. Ils se montrent même parfois ouvertement négatifs, a rappelé le métropolite Hilarion. Le chef de cette Église, l’archevêque Sviatoslav (Chevtchouk) a souvent dit que la déclaration du pape François et du patriarche Cyrille à La Havane était pratiquement dirigée contre les gréco-catholiques ukrainiennes, qu’elle leur a porté un coup. Il est très négatif sur ce document et voit d’un mauvais œil le dialogue entre le pontife romaine et l’Église orthodoxe russe. »
14.10.2020
28.08.2020