Département des relations ecclésiastiques extérieures
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Le métropolite Hilarion : Philarète Denissenko reste ce qu’il était, un schismatique
Le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, a commenté pour l’agence d’information grecque « Romfea » la décision du synode du « patriarcat de Kiev » schismatique de donner à Philarète Denissenko le titre de « Sa Sainteté et Béatitude l’archevêque et métropolite de Kiev, mère des terres russes, archimandrite sacré des laures des Grottes de Kiev et de Potchaïev » :
« Pour nous, Philarète reste ce qu’il était, un schismatique. Cette farce avec l’octroi de titres ne fait que démontrer la justesse de la décision de 1997, l’excommuniant de l’Église, une décision qui avait été alors approuvée par toutes les Églises locales sans exception, y compris par le Patriarcat de Constantinople. Philarète peut se donner tous les titres qu’il veut, cela ne change rien au fond du problème : il n’était pas patriarche et ne l’est pas. Cela veut dire qu’il n’est ni une Sainteté, ni une Béatitude.
C’est moins le fait que Philarète, auquel le soutien de Constantinople donne des ailes, se donne de nouveaux titres, qui étonne, que ce soutien lui-même. Les conseillers du patriarche Bartholomée ont-ils bien réfléchi, avant de lui recommander de défendre une figure aussi compromise ? Ne compremettent-ils pas leur chef ?
En s’attribuant le titre d’archimandrite des laures des Grottes de Kiev et de Potchaïé, Philarète confirme ses prétentions, souvent exprimées, à obtenir ces sanctuaires, sacrés pour des millions de croyants orthodoxes. A Constantinople, quand on a pris la décision de le restaurer dans son grade (on ne sait pas très bien lequel, d’ailleurs : patriarche ? métropolite ?), on a appelé à « ce que toutes les parties en présence évitent de s’attribuer des églises, des monastères et d’autres propriétés, ainsi que d’éviter tout autre acte de violence et de vengeance ». Le président ukrainien Porochenko a assuré qu’il n’y aurait pas de redistribution des propriétés.
Cependant, peut-on faire confiance à ces appels et à ces assurances, si le principal leader du schisme, aujourd’hui rétabli dans ses fonctions par Constantinople, ne cache pas son projet d’exproprier les principaux sanctuaires de l’Église ukrainienne canonique, tandis que des groupuscuples nationalistes n’attendent que sa bénédiction pour mettre en œuvre cette expropriation ? Il semble que seule l’absence du Tomos d’autocéphalie oblige encore ceux qui veulent en finir au plus tôt avec l’Église canonique à s’abstenir d’actes de violence. »
14.10.2020
28.08.2020