Département des relations ecclésiastiques extérieures
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Le métropolite Hilarion de Budapest a participé à la cérémonie de canonisation de saint Irénée de Bačka et des martyrs de Bač
Service de communication du DREE, 03.10.2022. Le 2 octobre, à Novi Sad (Serbie), le patriarche Porphyre de Serbie a solennellement canonisé pendant la Divine liturgie saint Irénée, évêque de Bač, confesseur de la foi, et les saints martyrs de Bač.
Le primat de l’Église orthodoxe serbe concélébrait avec des représentants des Églises orthodoxes d’Antioche, de Grèce des Terres tchèques et de Slovaquie et de Macédoine. Le métropolite Hilarion de Budapest et de Hongrie représentait l’Église orthodoxe russe. De nombreux évêques de l’Église orthodoxe serbe concélébraient également.
Pendant la petite entrée, l’évêque Nicodème de Dalmatie a lu le décret de l’Assemblée épiscopale de l’Église serbe sur la canonisation des martyrs de Bač et de l’évêque de Bačka Irénée (Ciric). Ensuite, le patriarche Porphyre a béni la foule de l’icône des nouveaux saints, tandis que le chœur entonnait leur tropaire. L’évêque Irénée (Boulovic) de Bačka a béni la foule de l’icône de son prédécesseur, saint Irénée de Bačka.
Après la lecture de l’Évangile, le patriarche Porphyre a prononcé une homélie, retraçant la vie de saint Irénée et celle des martyrs de Bač. Il a également partagé ses souvenirs de sa ville natale. « J’ai grandi à Čurug , où de nombreux martyrs ont été tués à cause de leur foi en 1941 et 1942. Tout était marqué par leur présence, par leurs souffrances, mais aussi par leur victoire, car leur passion et leur croix étaient celles du Christ. Je n’oublierai jamais les récits des anciens de la ville : après avoir été jetés à demi-morts sous les glaces de la Tissa, les confesseurs de la foi marchaient à genoux jusqu’à la sainte église, à la sainte Liturgie, alors qu’ils avaient de la neige jusqu’au-dessus de la ceinture. Čurug n’est pas une petite ville, et elle était plus grande à l’époque, il y avait environ 12 000 habitants. Le quart de la population a péri. En même temps, ceux qui avaient perdu quelqu’un n’ont jamais prononcé devant moi la moindre parole de haine à l’encontre de ceux qui leur avaient fait du mal. Venu rendre visite à de vieilles femmes solitaires, je les ai entendu d’innombrables fois dire : « Mon fils, que le Seigneur nous prenne en pitié ». N’est-ce pas cela, frères et sœurs, l’Église du Christ ? »
A la fin de la liturgie, l’évêque Irénée de Bačka a prononcé un discours. Il a remercié les représentants des Églises orthodoxes locales ayant pris part à la cérémonie, et a dit sa joie de la récente reconnaissance de l’Église orthodoxe macédonienne et de la participation de ses hiérarques à la solennité.
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Saint Irénée (né Ivan Ciric) naquit le 1er mai 1884, à Sremski Karlovy. En 1906, il termina ses études à l’Académie de théologie de Moscou. Il poursuivit sa formation à la faculté de philosophie de Vienne, où il soutint une thèse. Début 1908, il fut tonsuré au monastère de Khopovo, puis ordonné diacre. Il devint plus tard protodiacre, puis archidiacre. Il fut bientôt ordonné prêtre, puis élevé au rang d’archimandrite, et, le 15 juin 1919, à la cathédrale de Belgrade, consacré évêque par le métropolite Dimitri (Pavlovic) et d’autres évêques.
Fin 1921, il fut transféré au siège de Bačka. En 1927, l’Église serbe lui confia la responsabilité des paroisses de Ruthénie subcarpathique. Il prit une part active au mouvement œcuménique. Il étudiait le chant orthodoxe serbe, byzantin, russe et roumain, traduisait du grec ancien, du latin, du grec, du français, du russe, de l’allemand et du hongrois. Il est l’auteur de plusieurs traductions des textes de l’Ancien Testament et de commentaires les accompagnant. Il fut l’un des premiers, en Serbie, à commencer l’étude scientifique de l’Ancien Testament, et ses travaux occupent une place importante dans la théologie serbe.
Après l’occupation du territoire du diocèse de Bačka par la Hongrie, le 8 juillet 1941, il devint membre de la chambre haute du Parlement de Hongrie. Pendant la guerre, il fonda un hôpital diocésain. A sa demande, 2800 enfants et 189 mères avec leurs nourrissons furent libérés du camp de concentration situé près de Sárvár. Après la guerre, il passa 17 mois en arrêt à domicile, accusé d’avoir été « inactif pour défendre les Serbes ». A la Transfiguration 1946, pendant la célébration d’un office de requiem, il fut violemment pris à part et battu par des communistes. Il mourut le 5 avril 1955 à Novi Sad, et fut inhumé dans la crypte de la cathédrale Saint-Georges.
Les saints martyrs de Bač sont des prêtres et des laïcs du diocèse de Bačka de l’Église orthodoxe serbe, ayant souffert pour leur foi dans les années 1941-1942.
Sources : service de presse du diocèse de Budapest et de Hongrie, Service de presse du diocèse de Baca (Église orthodoxe serbe), « Encyclopédie orthodoxe ».
Patriarche
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14.10.2020
28.08.2020