Département des relations ecclésiastiques extérieures
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Panel de discussion sur « Les actes du Phanar en Ukraine : quels échos dans l’espace médiatique ? », dans le cadre du festival « Foi et parole »
Un panel de discussion sur « Les actes du Phanar en Ukraine : quels échos dans l’espace médiatique ? » a eu lieu le 20 octobre 2021, dans le cadre du festival international « Foi et parole ».
Ont pris part à la discussion : l’archiprêtre Igor Iakimtchouk, secrétaire du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou chargé des relations interorthodoxes ; le protodiacre Alexandre Karpenko, rédacteur en chef de la revue « Thomas en Ukraine » (Foma na Oukraïnié) ; V. Anissimov, chef du service de presse de l’Église orthodoxe ukrainienne ; l’archiprêtre Oktavian Mochine, représentant de l’Église orthodoxe moldave, rédacteur en chef de la revue « L’autel de la foi » (Altar very) ; des représentants des Églises orthodoxes locales et de journalistes étrangers. Les experts se sont penchés sur les aspects les plus problématiques des relations interorthodoxes ces dernières années.
L’archiprêtre Igor Iakimtchouk a d’abord lu le message du métropolite Vladimir de Kichinev et de toute la Moldavie. Le père Igor a cité les principaux médias relayant la position officielle de l’Église orthodoxe russe, aussi bien que celle du Patriarcat de Constantinople sur l’interprétation de la question ukrainienne. Il a aussi énuméré les thèmes les plus discutés dans l’espace médiatique autour de la légalisation par Constantinople des représentants des communautés schismatiques.
L’archidiacre Alexandre Karpenko a constaté que les médias orthodoxes en Ukraine restent les seules ressources d’information sur les faits d’occupation violente et de réenregistrement illégal des églises, sur les violations des droits du clergé et des fidèles.
V. Anissimov, chef du service de presse de l’Église orthodoxe ukrainienne, a qualifié le prétendu « concile de réunification » en Ukraine en « crime sans châtiment ». « Tout en expliquant le contexte historique et tout en décrivant les actes anti-canoniques de Constantinople, il est aujourd’hui primordial d’obtenir de l’État et de la société une solution juridique, légale. Il est essentiel d’utiliser les mécanismes de l’État, de rétablir la justice ; le journalisme doit aider à répandre une information fiable » a souligné V. Anissimov.
L’archiprêtre Nikola Pejovic, représentant de l’Église orthodoxe serbe, a présenté le court-métrage « Jusqu'à la victoire du Christ », retraçant les principaux épisodes de la résistance des Serbes du Monténégro, luttant pour défendre les sanctuaires orthodoxes et les valeurs traditionnelles. « Je suis convaincu que la justice divine vaincra en Ukraine, de même qu’elle a vaincu au Monténégro, mais beaucoup d’efforts seront nécessaires » a déclaré l’archiprêtre.
La journaliste bulgare Janina Alekseïeva est revenue sur l’histoire des rapports entre l’Église bulgare et le Patriarcat de Constantinople. Elle a aussi présenté des études nouvelles sur la question ukrainienne.
P. Dokou, journaliste grecque, a fait le commentaire suivant : « Il faut constater que les médias grecs relaient surtout la position du patriarche Bartholomée de Constantinople. La plupart des médias ne cherchent pas à savoir ce qui se passe vraiment en Ukraine. Quant aux médias européens, ils n’ont aucune idée de la question ukrainienne. La plupart d’entre eux nous sont plutôt hostiles. Permettez-moi de partager mon opinion personnelle, car je vis dans un endroit qui dépend de la juridiction du patriarche Bartholomée : je pense qu’il ne changera pas d’avis. Il ne croit pas au dialogue, il faut s’y faire. Il risque de causer encore bien d’autres problèmes. Il ne veut pas admettre qu’il commet une faute. L’Église russe doit surtout influencer l’opinion publique, car le schisme a causé des problèmes entre la Russie et la Grèce. »
Terminant la discussion, l’archiprêtre Igor Iakimtchouk a souligné l’unanimité des participants sur l’état des relations interorthodoxes. « Aujourd’hui, nous avons pu nous convaincre que notre opinion est partagée dans d’autres pays orthodoxes. Cela veut dire que les efforts que nous faisons pour faire connaître la justice divine au plus grand nombre possible de gens portent leurs fruits » a conclu le représentant du DREE.
Patriarche
Président du Département
14.10.2020
28.08.2020