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Le métropolite Antoine de Borispol et de Brovary : Tout faire pour que notre vie soit une prédication de la vérité du Christ

Le métropolite Antoine de Borispol et de Brovary, chancelier de l’Église orthodoxe ukrainienne, parle de la situation ecclésiale dans le pays à la revue « Foma na Ukraïne » (Thomas en Ukraine).

— Émience, la situation actuelle rappelle fort celle de l’Antioche de l’Antiquité, où l’on commentait les canons ecclésiastiques sur les marchés et sur les places ; aujourd’hui ce sont les réseaux sociaux qui les ont remplacés. Les gros titres des médias regorgent de mots comme « tomos », « canon », « autocéphalie », « stavropégie »... Seulement, cet intérêt pour l’Église ne réjouit pas tellement les fidèles. A votre avis, que se passe-t-il en Ukraine, et pourquoi ? Quelles seront les conséquences pour l’Église orthodoxe ukrainienne en général, et pour chaque orthodoxe en particulier ?

— Votre analogie avec l’époque des Conciles œcuméniques, où les affaires de l’Église étaient discutées par le public, ne correspond qu’extérieurement à la réalité d’aujourd’hui. A l’époque des Pères et des Conciles œcuméniques, les gens prenaient sincèrement à cœur les questions ecclésiastiques, parce qu’ils étaient eux-mêmes profondément chrétiens, pratiquants. En d’autres termes, les questions ecclésiastiques inquiétaient la société de l’époque de l’intérieur. Aujourd’hui, ce sont des gens peu croyants ou même pas croyants du tout qui soulèvent la thématique ecclésiastique. C’est pourquoi nous, orthodoxes, ne pouvons pas ne pas être alarmés et indignés en voyant des gens qui n’ont aucun rapport avec l’Église du Christ interférer dans sa vie interne et tenter de la structurer conformément à leurs opinions et à leurs convictions.

Par ailleurs, tout le négatif que déversent aujourd’hui les informations sur l’Église orthodoxe ne fait qu’éroder d’une façon ou d’une autre son autorité aux yeux des personnes peu ancrées dans la foi. Il y a presque deux mille ans, l’apôtre Pierre parlait déjà de ces actes destructifs, « à cause desquels la voie de la vérité sera calomniée » (II P 2,1-2). Pour cette raison, beaucoup de ceux qui auraient pu rejoindre l’Église, malheureusement, n’y entrent pas, parce qu’ils sont troublés par la calomnie présentée comme une vérité dans certains mass-médias.

— Peut-il advenir que les Églises locales soutiennent majoritairement le patriarche de Constantinople ? La position de notre hiérarchie changerait-elle dans ce cas ?

— Les Églises orthodoxes locales sont très inquiètes des évènements qui se déroulent en ce moment en Ukraine. Pour autant que nous sachions, elles ne soutiennent pas les entreprises du Patriarcat de Constantinole. Certains des primats sont indignés, d’autres sont attristés. Et cela se comprend : les actions du Phanar compromettent toute l’Orthodoxie au niveau international. Par ailleurs, l’épiscopat des Églises orthodoxes locales est inquiet de voir les actes du Patriarcat de Constantinople ruiner tout le système canonique de l’Église orthodoxe. En effet, la levée unilatérale de l’anathème frappant le « patriarche » schismatique Philarète crée un dangereux précédent. Partant de cet exemple, des schismatiques peuvent se lever dans d’autres Églises locales et détruire l’unité ecclésiale, assurés qu’ils seront d’être reconnus ultérieurement par la hiérarchie d’une autre Église. Si, par exemple, un clerc de telle ou telle Église est interdit de célébrer à cause de quelque infraction, il pourra sans problème passer à la juridiction d’une autre Église locale et y être rétabli dans son rang. Ce n’est pourtant pas canonique, c’est illégal. Nous savons que si un prêtre a donné une pénitence à un laïc, seul ce prêtre, et personne d’autre, ne peut lever la pénitence. Voilà quel danger recèlent les agissements du Patriarcat de Constantinople. C’est pourquoi je ne crois pas que les autres Églises locales soutiendront les entreprises de Constantinople. La position de notre hiérarchie ne changera en aucune circonstance. Nous tenons ferme sur nos positions pas parce que c’est ce que nous voulons, mais parce que cette position est conforme au droit canon et à l’ordre de l’Église.

— « Si le métropolite Onuphre avait demandé l’autocéphalie, tout le monde aurait été d’accord sans se poser de questions », disent les représentants de certaines Églises locales. « Si le Patriarcat de Moscou avait accordé l’autocéphalie à l’Église ukrainienne plus tôt, Constantinople n’aurait pas eu besoin de s’en mêler... ». On entend régulièrement ces réflexions. Pourquoi donc l’EOU n’a-t-elle pas demandé l’autocéphalie, ni auparavant, ni maintenant ? Pourquoi n’ont-ils pas saisi l’opportunité ?

— La question de l’autocéphalie est très délicate, avant tout parce que l’idée elle-même est très compromise en Ukraine, d’acord par le schisme, ensuite par l’immixtion de l’état et ses tentatives d’utiliser l’autocéphalie comme un instrument idéologique.

C’est précisément pour cette raison que les fidèles de notre Église restent sceptiques sur l’autocéphalie. Je ne vois pas, dans notre Église, de majorité qui soutiendrait une structure autocéphale. Les fidèles et le clergé des diocèses méridionaux et orientaux, par exemple, se sont ouvertement déclarés contre l’autocéphalie. Cette opinion est largement répandue dans d’autres régions ukrainiennes. Par ailleurs, il existe déjà un accord entre toutes les Églises locales, une formule de proclamation de l’autocéphalie, si l’on peut s’exprimer ainsi. Le fondement en est l’unité sur cette question à l’intérieur de l’Église qui aspire à recevoir ce statut. Ensuite, ce désir est confirmé par l’Église-mère, qui est pour nous l’Église orthodoxe russe, et est ensuite concerté avec les autres Églises locales.

La forme d’octroi de l’autocéphalie proposée par Constantinople est inacceptable. Ils nous imposent l’autocéphalie, alors que l’histoire des autres Églises montre que l’autocéphalie ne s’impose pas, elle découle d’un élan, du désir de toute une Église, et ne doit pas provoquer de schismes. Dans notre cas, si l’autocéphalie est imposée à l’Église de l’extérieur, il apparaîtra forcément des groupes d’opposants à cette autocéphalie, et il y aura finalement un schisme de plus. Nous ne voulons pas rompre nos rapports avec l’Église orthodoxe russe, à laquelle nous sommes liés depuis des siècles. Ce n’est pas l’idée même d’autocéphalie que nous rejetons, mais nous sommes contre ce qu’on appelle l’autocéphalie « anti-russe ». Parce que cette autocéphalie qu’on nous impose aujourd’hui n’est rien d’autre qu’un nouvel élément de lutte contre la Russie et contre l’Église russe. Notre Église ne veut pas être « anti-russe », pas plus qu’elle ne veut être « anti-grecque ». Elle doit être l’Église du Christ.

— Le patriarche Bartholomée a déclaré que ses privilèges étaient absolument légitimes et que, par conséquent, l’Église russe devrait se soumettre à ses décisions sur l’Ukraine. Qu’en est-il ? On a l’impression que l’Église orthodoxe ukrainienne n’existe plus pour Constantinople. Qu’est-ce que c’est que cette « Église-mère », alors ?

— Dans la déclaration du Saint-Synode de l’Église orthodoxe russe du 15 octobre, il est dit clairement : « S’approprier le pouvoir d’annuler des décisions, judiciaires ou autres, d’autres Églises orthodoxes locales, n’est qu’une des manifestations de la nouvelle fausse doctrine proclamée désormais par l’Église de Constantinople, attribuant au patriarche de Constantinople les droits d’un « premier sans égaux » (primus sine paribus) avec juridiction universelle. Cette vision qu’a le Patriarcat de Constantinople de ses propres droits et pleins-pouvoirs entre en contradiction totale avec la tradition canonique multiséculaire sur laquelle est fondée l’existence de l’Église orthodoxe russe et celle des autres Églises locales. » Par ailleurs, suivant ladite déclaration, « La tentative du Patriarcat de Constantinople de décider du destin de l’Église orthodoxe ukrainienne sans son accord, est un empiétement anticanonique sur des territoires ecclésiastiques étrangers... Se justifiant hypocritement par le désir de rétablir l’unité de l’Orthodoxie ukrainienne, le Patriarcat de Constantinople provoque une plus grande division par ses décisions inconsidérées et politiquement intéressées ; elles aggravent les souffrances de l’Église orthodoxe canonique d’Ukraine. »

Nous sommes étonnés de voir le Patriarcat de Constantinople agir comme si l’Église orthodoxe ukrainienne n’existait pas. La hiérarchie de l’Église constantinopolitaine est en communication avec les autorités civiles, avec les schismatiques, mais elle n’a aucun échange avec l’Église canonique. Cette façon d’agir ne mène pas à l’unité.

— Cela veut dire que même un patriarche peut se tromper ? Quelles peuvent être les conséquences des entreprises du Phanar en Ukraine et au niveau mondial ?

— Ce qui est intéressant, c’est que ce sont justement les patriarches de Constantinople et l’Église de Constantinople qui sont tombés dans l’hérésie plus souvent que les autres Églises. Rappelons-nous le patriarche Macédoine, qui niait la Divinité du Saint-Esprit et a été condamné au Second Concile œcuménique de 381. Le patriarche Nestor, fondateur de l’hérésie nestorienne, condamné au Troisième Concile œcuménique, en 431. C’est le patriarche de Constantinople, qui signa l’union de Lyon avec Rome en 1274 et celle de Ferrare-Florence, en 1439. C’est donc le Patriarcat de Constantinople qui s’est le plus souvent écarté de la pureté de la foi. Je ne me rappelle pas autant de chutes de la part d’autres Églises locales. C’est un fait historique. Et, certes, les actions du Phanar en Ukraine provoquent une profonde crise dans l’Église orthodoxe. Quand je dis « l’Église orthodoxe », je veux dire l’ensemble de l’Orthodoxie. Parce que l’ordre canonique est rompu.

— A quelles conditions le dialogue deviendrait-il possible entre l’EOU et l’Église constantinopolitaine ? Peut-on encore redresser la situation ?

— Le problème ne vient pas de l’Église orthodoxe ukrainienne, qui est prête à dialoguer, mais dans le Patriarcat de Constantinople qui s’entête à avancer unilatéralement pour parvenir à ses viles fins. C’est le Patriarcat de Constantinople qui a pris sa décision et s’entête à l’appliquer, forçant toutes les Églises locales, l’Église russe avant tout, à le prendre comme un fait accompli. Toutes nos tentatives de dialogue, nos voyages à Istanbul, les échanges avec le patriarche Bartholomée, et même la rencontre du patriarche Cyrille avec le patriarche de Constantinople n’ont rien donné. Force est de constater que le Phanar n’est pas disposé à dialoguer.

Notre Église n’est pas simplement prête au dialogue : nous estimons que seuls le dialogue et la recherche d’une solution de compromis peuvent redresser la situation. Cependant, Constantinople veut visiblement tout simplement acculer la situation à une impasse, réaliser ce qu’il a entrepris, mettre tout le monde devant le fait accompli et dans l’obligation de l’accepter. Mais ce n’est pas une attitude d’Église. Malheureusement, ces actes sont caractéristiques de politiciens ecclésiastiques, et non de gens d’Église.

— En ce début du XXIe siècle, beaucoup de gens, même parmi ceux qui pratiquent, ont une vision très floue de l’organisation de l’Église, de son fonctionnement... Les valeurs libérales et le monde de l’information auraient-ils aussi formaté la conscience ecclésiale ? Pourquoi pour certaines personnalités publiques, dont des gens très connus, les décisions d’un des principaux organes de direction de l’Église, le Saint-Synode, ne font-elles pas autorité, les gens étant prêts à discuter ces décisions, voire à les rejeter ?

— A mon avis, le libéralisme qui existe dans l’Église et qui s’exprime, notamment, par le scepticisme envers les décisions de l’Église, auxquelles certains sont prêts à ne pas se soumettre, témoigne du manque d’esprit ecclésial chez les personnes qui ont rang sacerdotal ou même épiscopal. L’homme d’Église, c’est quelqu’un qui s’inquiète de son Église comme de sa mère. Il me semble que nos libéraux, tant prêtres qu’évêques, ne sentent pas l’Église, parce qu’ils ne vivent pas d’elle. Ils veulent plaire à la société. Ils veulent être applaudis par la société, ils veulent que la société approuve leurs opinions libérales, voire anti-ecclésiales. Mais la société « qui gît dans le mal » est hostile à l’Église. Ces clercs, malheureusement, deviennent étrangers à l’Église et ne seront jamais non plus complètement admis par la société, par les gens étrangers à l’Église.

Nous, gens d’Église, nous orientons sur nos fidèles, sur nos paroissiens. C’est avec eux que nous échangeons, et nous voyons comment pensent les gens à l’intérieur de l’Église. La diversité est normale dans l’Église, mais elle ne doit pas sortir du cadre des canons, ne doit pas nuire à l’unité de l’Église. « Car il faut qu’il y ait des divergences parmi vous, afin que ceux qui sont approuvés soient reconnus comme tels au milieu de vous » (I Co 11,19). Cependant, les divergences d’opinion doivent être soumises à la collégialité de l’Église. Personne ne peut placer son opinion au-dessus de l’opinion conciliaire de l’Église.

— Beaucoup de fidèles sont inquiets au sujet de l’Athos. Tout récemment, nous avons fêté le millénaire de la présence du monachisme russe sur la Sainte Montagne. Que doivent faire les pèlerins orthodoxes, maintenant ?

— Notre Église a suspendu la communion eucharistique avec le Patriarcat de Constantinople, mais n’a pas suspendu la communion de prière. Cela veut dire qu’on peut aller à la Sainte Montagne de l’Athos, qu’on peut prier dans les monastères de la Sainte Montagne et y vénérer les reliques et les objets sacrés. Nous savons que la majorité des higoumènes des monastères hagiorites n’approuvent pas les décisions anti-canoniques du Phanar. Dans certains monastères, grecs, d’ailleurs, on a ajouté à l’écténie de paix une invocation spéciale « pour Sa Béatitude le métropolite Onuphre et pour ses fidèles éprouvés ». Nous sommes très reconnaissants aux hagiorites de leur amour fraternel et de leurs prières.

— En quoi est-ce dangereux de s’écarter de l’Église ? Pourquoi n’est-ce pas égal aux fidèles quelle église fréquenter ?

— L’Église est le fruit du sacrifice de notre Seigneur Jésus Christ, qui s’est offert sur la croix pour le salut de tout homme. La fidélité à la foi et à l’Église du Christ est le garant de notre salut. Mais, de même qu’il n’y a qu’un seul Christ, il ne peut y avoir qu’une seule Église, Corps du Christ. Ce n’est que dans cette seule Église que la grâce, action salutaire de l’Esprit Saint, destinée à sanctifier l’homme, peut agir. Nous savons que le salut est dans notre Église, que la grâce est dans notre Église. La grâce n’existe pas dans le soi-disant « patriarcat de Kiev » et dans les autres groupes schismatiques, car ces « assemblées », qui se sont naguère écartées de l’unité ecclésiale, se sont eux-mêmes coupées du Corps du Christ.

— Que doit faire le croyant, si sa paroisse intègre malgré tout la juridiction de la nouvelle structure ? En général, les gens connaissent mal les finesses du droit canon et peuvent tout simplement suivre leur recteur ou la majorité. A quel point les sanctions doivent être sévères pour les laïcs dans ce cas ?

— Si la nouvelle structure est créée, la hiérarchie de notre Église donnera des indications concrètes aux prêtres et aux laïcs. Je ne tiens donc pas à prendre les devants. Cependant, il faut toujours se rappeler que le schisme est un péché si grave qu’il n’est même pas lavé par le martyre.

— La pression informationnelle sur l’Église orthodoxe ukrainienne s’accentue ; en Ukraine occidentale, elle s’accompagne depuis plusieurs années de réelles persécutions : environ 50 églises ont été arrachées à l’EOU. On la menace d’expropriation massive dans tout le pays. Comment doivent se conduire les fidèles en pareil cas ? Que faut-il garder à lesprit ? De quoi faut-il avoir peur ?

— Le croyant doit craindre Dieu avant tout. Les difficultés extérieures ne font qu’accentuer le sentiment religieux. Il ne faut pas montrer de faiblesse, ni renier Dieu. L’Église est un navire sur lequel nous parcourons différentes profondeurs et récifs, nous protégeons des tempêtes et des tourments. Chacun des membres de l’équipage sait ce qu’il doit faire en fonction des circonstances. Mais l’essentiel est que l’équipage doit faire pleinement confiance à son capitaine. L’Église orthodoxe ukrainienne a un capitaine sûr et expérimenté, le métropolite Onuphre. C’est pourquoi les fidèles enfants de notre Église doivent régler leur conduite sur la sienne.

Certes, nous défendrons nos églises. Cependant, si cela n’est plus possible, nous nous rappelerons que ce ne sont pas les murs de l’église qui comptent le plus, mais les hommes. Nous sortirons et nous bâtirons une nouvelle église.

Ce qui est important, pour nous, c’est de préserver la communauté, que les gens puissent accéder sans obstacle aux sacrements du Christ et, par eux, s’unir à Dieu. En échange, nous exigeons de la communauté qu’elle reste fidèle au Seigneur Jésus Christ, fidèle à l’Église canonique et à sa hiérarchie. Le schisme restera un schisme, et l’Église restera l’Église. Le Seigneur Lui-même emplit les églises de Sa grâce, c’est pourquoi, même si nous en venons à prier dans des caves et des catacombes, nous croyons que Dieu sera avec nous. Nous n’avons pas besoin d’avoir peur, parce que Dieu est avec nous.

— Si des églises sont attaquées par la force, quelles méthodes de défense des paroisses sont-elles les plus acceptables ?

— On aimerait résoudre les situations conflictuelles autour des églises en s’appuyant sur la loi et en recourant à des méthodes légales. Cependant, nos fidèles, les orthodoxes, les gens d’Église défendront leurs églises s’ils ne peuvent plus espérer en la loi. S’ils n’y parviennent pas, ils doivent s’appuyer sur la Providence divine.

Il y a quatre ans, lorsqu’il y a eu une première tentative d’attaque de la Laure, on se souvient des tensions qui ont suivi. J’ai dit à l’époque au métropolite Onuphre, qui venait d’être élu locum-tenens patriarcal : « Monseigneur, ils vont sûrement nous prendre la Laure ». Il m’a dit tranquillement, avec une foi profonde en la Providence divine : « Monseigneur, nous ferons tout pour que cela n’ait pas lieu, mais si le Seigneur le permet, nous prions tous les deux hors des grilles de la Laure. Dieu y est aussi. »

Pour nous, l’essentiel, ce ne sont pas les murs, mais l’humilité et la fermeté. Le témoignage en est la volonté des membres d’une communauté orthodoxe de ne pas s’écarter de la foi, malgré les menaces. L’homme humble ne se bat pas contre ses proches, il met tout son espoir en Dieu. Le Seigneur l’aide, car les humbles font l’objet d’une protection spéciale de Dieu.

— Que doivent faire les fidèles pour que l'Église ne soit pas associée dans la conscience des gens avec ces « batailles » politiques, le partage des territoires canoniques, des églises... ?

— Seuls les gens qui sont plutôt en dehors de l’Église et ne la connaissent pas de l’intérieur, mais par le biais des médias, par exemple, peuvent faire semblables associations.

Tout orthodoxe qui a le souci de l’avenir de l’Église, indépendamment de son activité et de sa place dans la société, doit être avant tout un homme d’Église. L’apôtre Paul écrit : « Que chacun demeure dans l’état où il était lorsqu’il a été appelé » (I Co 7,20). Le même apôtre remarque ailleurs que, pour que l’Église du Christ fonctionne pleinement, son Chef, le Seigneur Jésus Christ « a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l’œuvre du ministère et de l’édification du corps du Christ » (Eph 4,11-12). C’est pourquoi nous tous, qui occupons telle ou telle place dans la société, devons avant tout, tout en restant à notre place, nous préoccuper de notre salut et tout faire pour que notre vie soit une prédication de la Vérité du Christ.

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