Département des relations ecclésiastiques extérieures
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Le métropolite Hilarion : Taire les événements tragiques de l’histoire ne contribue ni à réconcilier, ni à rétablir la concorde
« Mieux vaut tard que jamais », a commenté dans l’émission « L’Église et le monde » le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, la reconnaissance officielle du génocide des Arméniens dans l’Empire ottoman, il y a plus d’un siècle.
Suivant l’archipasteur, « des réalités historiques comme celle-ci, si tristes soient-elles, doivent être reconnues, et il faut appeler les choses par leur nom. »
« Je ne pense pas que la reconnaissance au niveau international d’un fait évident comme la tragédie qui s’est déroulée à la fin du XIXe siècle et au début du XXe fera beaucoup de tort à la Turquie. Plus d’un million d’Arméniens ont été victimes d’un génocide dans l’Empire ottoman, puis il y a eu la catastrophe d’Asie Mineure, après la chute de l’Empire ottoman, quand plusieurs centaines de milliers de représentants de la diaspora grecque ont été contraints de se déplacer vers la Grèce » a rappelé le président du DREE.
L’histoire russe a eu aussi ses heures tragiques : « Il me semble que ce n’est pas en taisant ces événements, ni en minimisant leur portée et leur ampleur qu’on parviendra à réconcilier, à rétablir la concorde dans la société. Au contraire, je suis profondément convaincu qu’il faut appeler les réalités historiques par leur nom. Même un siècle plus tard, il faut que les événements soient évalués pour ne jamais être répétés. »
Patriarche
Président du Département
14.10.2020
28.08.2020