Département des relations ecclésiastiques extérieures
Le site utilise des cookies pour vous montrer les informations les plus récentes. En continuant à utiliser le site, vous consentez à l'utilisation de vos métadonnées et cookies. Politique des cookies
Une conférence mixte de l’Église orthodoxe russe et de l’Église évangélique d’Allemagne sur le 70e anniversaire de la fin de la Seconde guerre mondiale
Conformément à un décret du Saint Synode, une délégation du Patriarcat de Moscou a participé à la conférence mixte de l’Église orthodoxe russe et de l’église évangélique en Allemagne (EEA), qui se déroulait à Munich du 10 au 11 décembre 2015, sur le thème du 70e anniversaire de la fin de la Seconde guerre mondiale.
La délégation était présidée par le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou. Parmi ses membres figuraient notamment l’archevêque Théophane de Berlin et d’Allemagne, l’archimandrite Philarète (Boulekov), vice-président du DREE, l’archiprêtre Vladimir Khoulap, vice-recteur de l’Académie de théologie de Saint-Pétersbourg, ainsi que de nombreuses personnalités des milieux ecclésiastique et académique.
La délégation de l’église évangélique en Allemagne était présidée par son chef, l’évêque Heinrich Bedford-Strohm, et plusieurs pasteurs de cette église.
Dans son allocution, le métropolite Hilarion a évoqué la mémoire des victimes de la dernière guerre, parmi lesquels des représentants de toutes les confessions et religions. Mgr Hilarion est revenu sur le patrimoine du pasteur protestant Dietrich Bonhöffer, tué par les fascistes. Il a également parlé du rôle de l’Église orthodoxe russe et de l’église évangélique en Allemagne dans l’œuvre de réconciliation des peuples de nos pays. Le président du DREE a constaté que les églises protestantes occidentales avaient adopté une approche libérale des valeurs morales chrétiennes, ce qui avait entraîné une interruption du dialogue théologique bilatéral entamé en 1959. En même temps, de nouveaux défis et de nouveaux objectifs sont apparus, qui exigent la collaboration des chrétiens de différents pays. Ainsi, à l’heure actuelle, les chrétiens n’ont pas seulement le devoir d’œuvrer à la réconciliation dans les nombreux conflits qui ont éclaté en différents points du globe, mais aussi celui de faire leur possible pour sauver les chrétiens et le christianisme lui-même au Proche Orient. Le métropolite Hilarion de Volokolamsk a conclu en souligné l’importance des projets communs dans le domaine de l’enseignement de la théologie.
L’évêque Heinrich Bedford-Strohm a parlé dans son discours d’introduction de l’importance d’une plus grande coopération entre l’Église orthodoxe russe et l’église évangélique en Allemagne, y compris dans le domaine de la défense du droit à exprimer son opinion et à être un membre à part entière de la société civile.
Sont ensuite intervenus l’archevêque Théophane de Berlin et d’Allemagne, le provost Siegfried Kasparick, Dietrich Brauer, archevêque évangéliste luthérien en Russie, un représentant de l’Église catholique romaine et le consul général de la Fédération russe à Munich.
La première partie de la conférence était consacrée aux aspects bibliques et patristiques des thèmes et de la guerre et de la paix. Le professeur Christfried Böttrich, de l’Université de Greifswald, a présenté un exposé intitulé « Dieu de la paix : la guerre et la paix dans la tradition biblique » et le professeur Vladimir Bourega (Académie de théologie de Kiev) a parlé de la notion de paix et de guerre dans le Nouveau Testament et la tradition de l’Église. Les deux exposés, suivant des approches différentes, apportaient un éclairage sur la notion de guerre en s’appuyant sur les textes de l’Ancien et du Nouveau Testament.
La seconde partie de la conférence était consacrée aux problèmes de la diaconie et de l’action sociale entreprise par l’Église. Deux exposés ont été présentés sur ce thème, éclairant l’action société et ses méthode dans l’Église orthodoxe russe ces 25 dernières années, et la diaconie en Allemagne et dans les pays où travaille l’organisation caritative allemande « Du pain pour la paix ». Celle-ci, a expliqué Cornelia Füllkrug-Weitzel, de Berlin, offre distribue de la nourriture et des médicaments, et réalise des programmes éducatifs, visant à éduquer les gens dans le respect des droits de l’homme et des valeurs élaborées par la société occidentale.
La troisième partie de la conférence concernait l’action des églises du point de vue de la société laïque. Le président de l’Union populaire d’Allemagne pour l’entretien des cimetières militaires a présenté un exposé sur ce sujet, affirmant que la conservation des tombes des soldats russes et allemands tombés pendant la guerre était l’une des tâches communes à la Russie et à l’Allemagne. Dans son exposé, le professeur Alexandre Rar a parlé de l’expérience de formation en Russie d’une société civile dans laquelle l’Église orthodoxe russe occuperait une place digne d’elle. La Russie, a-t-il précisé, ne considère pas l’expérience occidentale comme une réussite et cherche sa propre voie.
Les exposés ont été suivis de vives discussions, confirmant l’intérêt suscités par les thèmes présentés.
A la fin de la conférence, tous ses participants ont visité le musée-mémorial de Dachau, commémorant les victimes du camp de concentration à l’église de la Réconciliation protestante et à la chapelle-mémorial orthodoxe, dédiée à la Résurrection du Christ, où un office a été célébré pour le repos de leurs âmes.
14.10.2020
28.08.2020