En la fête de l’invention des reliques de saint Serge de Radonège, le primat de l’Église russe a célébré la Divine Liturgie à la laure de la Trinité‑Saint‑Serge



















Service de communication du DREE, 18.07.2025. Le 18 juillet 2025, jour de la fête de l’invention des précieuses reliques de saint Serge, higoumène de Radonège, Sa Sainteté le patriarche de Moscou et de toutes les Russies Cyrille a célébré la Divine Liturgie sur l’esplanade de la cathédrale de la Laure de la Trinité‑Saint‑Serge.
L’office solennel a été célébré devant l’icône de saint Serge de Radonège. Pour la célébration des vigiles et de la Divine Liturgie, un podium a été installé devant la cathédrale, rapporte le service de presse du patriarche de Moscou et de toutes les Russies.
Un grand nombre d’hiérarques de différentes Églises ainsi que des hommes d’affaires et des personnalités politiques y assistaient.
À la fin de la Liturgie, le patriarche Cyrille, les membres du Saint‑Synode de l’Église orthodoxe russe et les hiérarques venus pour la fête ont célébré un office d’intercession en l’honneur du saint higoumène de la terre russe.
Le Primat s’est ensuite rendu à la cathédrale de la Trinité, où il a vénéré les saintes reliques de saint Serge et l’icône de la Trinité de saint André Roublev. Il s’est également recueilli devant les reliques conservées dans la salle Saint-Sérapion.
À l’entrée des appartements patriarcaux, Sa Sainteté a été accueillie par des représentants de la Fraternité de la jeunesse orthodoxe, qui lui ont offert une icône du Sauveur.
Depuis le balcon des appartements patriarcaux, le Primat de l’Église orthodoxe russe s’est adressé aux fidèles par une allocution pastorale :
« Très chers évêques, pères, frères et sœurs, vous tous qui avez prié aujourd’hui en ce lieu saint, qui avez communié aux Saints Dons du Christ, qui vous êtes réjouis de cette joie qui visite chaque chrétien orthodoxe priant auprès de ces saintes reliques !
Nous commémorons saint Serge, ainsi que tous les saints de la terre russe, qui par leur prière ont défendu la patrie. Voici un exemple étonnant pour ceux qui doutent de la force de la prière : elle a aidé non seulement les âmes, mais aussi la patrie à être sauvée. Cela n’est pas une légende : tous ces événements, tous ces miracles, sont gravés dans notre histoire nationale, en particulier tout ce qui concerne la vie de notre père saint et théophore Serge, higoumène de Radonège et thaumaturge, qui a exercé son ministère en des temps très difficiles.
Cette époque fut marquée, d’un côté, par la captivité de notre peuple, mais de l’autre, par l’éveil de la conscience nationale, la force et la puissance de la Russie. Et c’est ce développement qui a rendu possible la libération de notre patrie.
Saint Serge était aux côtés de ceux qui défendaient la patrie. Il était présent lorsque ceux qui entraient dans ce monastère – alors à peine constitué en établissement – venaient demander sa bénédiction pour y demeurer et poursuivre la vie monastique. Quel lien étroit entre l’ascèse monastique et la défense de la patrie ! Dans les deux cas, il faut renoncer à soi-même : renoncer à ses désirs, à ses ambitions humaines pour suivre la voie monastique. Rien ne doit être pour soi – tout doit être pour l’Église ; tout ce qui est pour soi nuit à l’âme.
C’est ainsi seulement que peuvent se justifier la haute position et les conditions matérielles de nos archevêques : si tout cela sert l’œuvre de Dieu. Et c’est dans ces murs que notre épiscopat doit ressentir sa responsabilité particulière pour le sort du pays et de notre peuple. Chacun doit s’interroger : « Est‑ce ainsi que je vis ? Ainsi que je prie ? Ainsi que je travaille ? Est‑ce que je poursuis, ne serait‑ce qu’en partie, les exploits de nos saints pères, qui ont brillé dans la terre russe ? »
C’est pourquoi la visite de la laure de la Trinité‑Saint‑Serge n’est pas simplement une fête : elle doit toujours s’accompagner de réflexions sur la patrie, sur l’Église et sur nous-mêmes. Car où, si ce n’est ici, pouvons‑nous méditer sur tout cela ? Où, sinon devant les reliques de saint Serge, pouvons‑nous prier pour le peuple, pour la patrie, pour l’Église et pour les moines de cette communauté ? Cette possibilité est offerte à chacun de nous, surtout lorsque nous venons ici les jours de fête.
Je vous salue de tout cœur : vous tous – nos évêques, le clergé, les moines et moniales, et vous, mes chers frères et sœurs laïcs de l’Église orthodoxe russe. Que le Seigneur nous aide à porter dignement notre croix, à nous souvenir toujours du bien de l’Église et de notre patrie, et à prier non seulement pour nous‑mêmes et nos proches, mais aussi pour les autorités, l’armée, notre peuple et notre Église. Ce n’est pas en notre propre force, mais par celle de ceux à qui nous adressons nos prières que Dieu étendra Sa bénédiction sur les autorités, l’armée, notre patrie, notre peuple, et sur cette sainte communauté et ses membres.
Par les prières de notre père saint et théophore Serge, higoumène de Radonège et thaumaturge, que le Seigneur nous garde tous et rapproche nos cœurs de Lui, afin qu’au jour du Jugement nous puissions nous tenir devant Lui dans l’espérance du salut, qui dépendra en grande partie de notre foi, de notre piété et, bien sûr, des prières des saints de notre terre pour nous, pécheurs et indignes. Bonne fête à tous ! Que Dieu vous bénisse ! »
Conformément à la tradition, des célébrations liturgiques épiscopales en l’honneur de saint Serge de Radonège ont également eu lieu dans les églises des écoles théologiques de Moscou et à la laure de la Trinité‑Saint‑Serge. Dans l’église académique de la Protection‑de‑la‑Mère‑de‑Dieu, la Liturgie a été présidée par le métropolite Léonce de Voronej et de Liski.
À l’issue de la Liturgie, dans l’église du juste Philarète le Miséricordieux, située dans les appartements patriarcaux de la laure, le primat de l’Église russe a reçu une délégation de l’Église syrienne malankare.