L’archevêque Anastase de Tirana et de toute l’Albanie est décédé

Service de communication du DREE, 25.01.2025. Sa Béatitude l’archevêque Anastase de Tirana et de toute l’Albanie, primat de l’Église orthodoxe albanaise, a été rappelé à Dieu le 25 janvier 2025 à 8h30, dans sa 96^e année, rapporte patriarchia.ru se référant au site orthodoxalbania.org.

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Sa Béatitude l’archevêque Anastase (né Anastasios Yannoulatos) était né le 4 novembre 1929 dans une famille orthodoxe pieuse de Grèce. Dès son enfance, il prend une part active à la vie de l’Église.

En 1947, il entre à la faculté de théologie de l’université d’Athènes. Il termine brillamment ses études en 1951. Après l’université, il fait deux ans de service militaire et intègre la fraternité ZOE, une organisation religieuse dont l’objectif était le regain de la vie spirituelle dans l’Église de Grèce. Il se consacre particulièrement à la jeunesse, prend la tête de mouvements d’étudiants et est moniteur de colonies de vacances pour enfants.

Cette expérience permet au futur primat de l’Église orthodoxe albanaise de comprendre l’importance de la mission l’Église en général. Il a aussi été membre du mouvement international de jeunesse orthodoxe Syndesmos (il en est le secrétaire général de 1958 à 1961, puis le vice-président de 1964 à 1978).

Il est ordonné diacre en 1960 et fonde le centre missionnaire orthodoxe Porefthentes.

Après son ordination sacerdoce le 24 mai 1964, il part pour l’Afrique de l’Est et exerce son ministère en Ouganda. Peu après son arrivée, il contracte la malaria et rentre en Grèce.

En 1965-1969, il étudie l’histoire des religions à l’université de Hambourg et à l’université de Marbourg, en Allemagne, se consacrant principalement à l’étude des religions africaines, à la missiologie et l’ethnologie. Afin de recueillir des données pour sa thèse, il travaille à l’université de Kampala, en Ouganda. En parallèle à ce travail de recherche, il participe au mouvement œcuménique. En 1972, il est consacré évêque d’Androussa et nommé chef du Département des missions extérieures de l’Église de Grèce.

En 1972, il fonde en Grèce un monastère de femmes dédié à saint Jean-Baptiste, destiné à la mission.

Dans les années 1980, l’Église orthodoxe en Afrique de l’Est est au bord de l’effondrement à cause de problèmes internes qui amènent à la déposition d’un évêque kényan. Le patriarche Nicolas d’Alexandrie propose à Mgr Anastase d’occuper ce poste. Il accepte, tout en poursuivant ses activités à l’université d’Athènes.

En Afrique, sa priorité est la création d’une communauté forte, avec des dirigeants locaux. Il ouvre, après en avoir fait terminer la construction, un séminaire dont le chantier avait été lancé puis arrêté par l’archevêque Macaire III dix ans plus tôt. En dehors de la formation des cadres, il s’attelle à la traduction des offices en sept langues. Sous sa direction, 67 églises sont construites, 25 déjà existantes sont remises en service. Il fait aussi construire des écoles, des maternelles, des hôpitaux ambulants et des antennes missionnaires.

Fruit de ce travail acharné et de l’éducation de disciples locaux enthousiaste, l’Église orthodoxe en Afrique de l’Est continue à se développer même après son départ, en 1991.

En janvier 1991, il est envoyé en Albanie par le patriarche de Constantinople en qualité d’exarque, afin de restaurer l’Église orthodoxe autocéphale albanaise. Après 40 ans de persécutions violentes, cette Église avait été entièrement anéantie, il restait 22 clercs sur les 440 qu’elle comptait en 1940.

L’élection de Sa Béatitude Anastase en tant que quatrième primat de l’Église orthodoxe albanaise a eu lieu le 24 juin 1992, il a été intronisé le 2 août de la même année.