Consécration des églises restaurées d’Arbin et d’Az-Zabadani
Service de communication du DREE, 22.01.2023. Le 22 janvier, le métropolite Antoine de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, a participé à la liturgie dominicale à l’église Saint-Georges d’Arbin, en Syrie.
Cette église avait été sérieusement endommagée pendant les opérations militaires près de la capitale syrienne, dans la phase active de la confrontation avec les rebelles. Les travaux de restauration, réalisés grâce à l’aide financière de la Fédération de Russie et le soutien de l’Église orthodoxe russe, ont été récemment achevés.
Avant la liturgie, l’église restaurée a été dédicacée au cours d’un rite célébré par le patriarche Jean d’Antioche et tout l’Orient et par le métropolite Antoine de Volokolamsk. Le patriarche et le métropolite concélébraient avec des hiérarques et des clercs du Patriarcat d’Antioche, ainsi qu’avec les ecclésiastiques membres de la délégation de l’Église orthodoxe russe, dont le représentant du patriarche de Moscou et de toutes les Russies auprès du patriarche d’Antioche et de tout l’Orient, l’archimandrite Philippe (Vassiltsev). L’ambassadeur de Russie en Syrie, A. Efimov, le commandant en chef des troupes des Forces armées de la Fédération de Russie en République arabe syrienne, le général de corps d’armée A. Serdioukov, le directeur exécutif de la Fondation de soutien à la culture et au patrimoine chrétiens E. Skopenko et des représentants des autorités locales. L’office était célébré en arabe et en slavon d’église.
Le patriarche Jean X a félicité l’assistance de la restauration et de la consécration de l’église Saint-Georges d’Arbin. « Nous connaissons bien cette ville, où vivent des représentants des communautés chrétiennes et musulmanes. Tous ont mérité de vivre dans le bien, dans la dignité et de pouvoir satisfaire leurs besoins spirituels. Aujourd’hui, nous rendons grâce à Dieu de ce qu’après la destruction de tant de bâtiments à Arbin nous sommes aujourd’hui réunis ensemble, chrétiens et musulmans, dans cette église, où vient d’être célébrée la première liturgie après sa restauration. »
Soulignant la présence du président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou et de la délégation de l’Église orthodoxe russe, celles de l’ambassadeur de Russie et du commandant des forces armées de la Fédération de Russie en Syrie, Sa Sainteté a déclaré : « Votre présence confirme une fois de plus l’unité de nos Églises, antiochienne et russe. Nous sommes unis. Dans le cadre de cette unité, l’État russe et l’Église orthodoxe russe ont pris la décision de nous aider à restaurer ce qui avait été détruit par la guerre. Aujourd’hui, grâce à Dieu, nous nous tenons de nouveau dans cette église, reconstruite grâce à nos efforts communs. »
Le patriarche Jean a constaté que les chrétiens et les musulmans d’Arbin sont des hommes de bonne volonté, aspirant à la paix. « Les manifestations de terrorisme, d’extrémisme et de haine mutuelle qui se sont produites à Arbin et dans les villes ou les quartiers voisins, les assassinats, les enlèvements de civils et les tant d’autres crimes sont très éloignés de ce que vivent les habitants, de leur aspiration au bien et à l’amour de Dieu. La Syrie était et reste un pays important pour le monde entier sur le plan culturel : c’est d’elle que sont parties et se sont répandues dans les autres pays tant de réussites culturelles et civilisationnelles. Ces dernières années, les enfants du peuple syrien ont payé un prix très élevé pour que leur pays demeure » a dit le patriarche, remerciant ses hôtes de Russie de leur participation à cette solennité et aux travaux de restauration.
Nous adressant au métropolite Antoine, le primat de l’Église orthodoxe d’Antioche a dit : « Nous avons la plus grande estime pour l’aide accordée à la Syrie et à l’Église orthodox d’Antioche, une aide qui a, notamment, permis aux gens de rentrer chez eux. C’est pourquoi nous prions pour que vous et tous ceux qui nous aident aient la force, la santé et la prospérité. C’est aujourd’hui pour nous une grande joie de prier dans cette église pour le retour à la paix et à la prospérité en Syrie... Pendant la liturgie, nous avons prié pour la santé du président russe V. Poutine et pour la santé du président syrien Bachar Assad. Nous avons prié pour la santé de Sa Sainteté le patriarche Cyrille, nous prions pour toute l’Église orthodoxe russe et pour le peuple russe. » En souvenir de cette prière commune, le patriarche Jean a offert au métropolite Antoine une image de la Mère de Dieu.
Le président du Département des relations ecclésiastiques extérieures, au nom de la délégation de l’Église orthodoxe russe, a remercié le patriarche Jean de les avoir accueillis pour participer à la dédicace de l’église Saint-Georges reconstruite et pour la concélébration de la Divine liturgie. « Je pense que j’exprime nos sentiments à tous en disant que nous éprouvons une joie pascale, a dit le métropolite Antoine. Pâques fête le triomphe de la vie sur la mort et du bien sur le mal. Malheureusement, cette ville et la Syrie dans son ensemble portent les marques de cette guerre terrible : les bâtiments détruits sont nombreux, beaucoup sont tombés victimes des terroristes, des familles ont été détruites, de multiples réfugiés ont dû quitter ces lieux, fuyant la guerre. Mais aujourd’hui, cette belle église renaît à une vie nouvelle ; naguère détruite, elle se découvre aujourd’hui à nous dans son étonnante splendeur. »
La restauration de cette église, a souligné le président du DREE, a été un vrai miracle pour lequel l’assistance a remercié Dieu pendant la Divine liturgie. « En même temps, nous savons que Dieu fait des miracles sur terre par les mains de personnes concrètes. Le miracle d’aujourd’hui a été possible grâce à l’État russe, grâce au président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine, grâce à toutes les personnes remarquables qui, par leur travail, ont rapproché l’achèvement de ce projet. » Le métropolite Antoine a souligné : « L’église que nous consacrons aujourd’hui est encore un symbole visible de l’amitié qui lie nos pays, nos peuples et nos Églises. » L’archipasteur a souhaité que l’église Saint-Georges d’Arbin soit le symbole de la renaissance de la Syrie, un pays qui revient à la vie normale, un pays où vivront côte à côte dans la paix et la concorde les représentants de différents peuples et de différentes religions, où tous, notamment les chrétiens, fidèles du Patriarcat d’Antioche, se sentiront en sécurité.
Ensuite, le recteur de l’église Saint-Georges a prononcé à son tour un discours d’accueil et offert au patriarche Jean et au métropolite Antoine des souvenirs.
La chorale paroissiale d’enfants et l’orchestre paroissial de scouts orthodoxes ont proposé un concert à l’assistance. Les invités ont aussi visité l’école et les locaux paroissiaux.
Le même jour, le patriarche Jean, les hiérarques de l’Église orthodoxe d’Antioche et le métropolite Antoine de Volokolamsk et la délégation l’accompagnant, ainsi que les invités d’honneur se sont dirigés vers la ville d’Az-Zabadani pour la consécration de l’église de la Dormition-de-la-Mère-de-Dieu, également endommagée pendant les combats en Syrie, et restaurée avec l’aide de la Russie et de l’Église orthodoxe russe.
Saluant l’assistance, le primat de l’Église orthodoxe d’Antioche a souligné que, malgré les destructions dans la ville d’Az-Zabadani et les traces des crimes des rebelles, qui avaient commis ici des assassinats et des vols, « tous les habitants, musulmans et chrétiens, vivent paisiblement ensemble, si bien que les forces extérieures qui voulaient utiliser la religion pour les diviser, ont échoué. »
« Notre patrie, c’est notre œuvre commune, nous sauvegardons de nos mains la prospérité dans ce pays et la transmettrons à nos enfants » a témoigné le patriarche Jean X, remarquant qu’à cause de la tragédie vécue par la Syrie, beaucoup de familles, notamment des habitants d’Az-Zabadani ont dû quitter leur pays, mais « sont aujourd’hui en train de revenir ici, famille après famille ».
Selon Sa Béatitude, la renaissance de l’église est un nouveau prétexte au retour des habitants dans leur ville. Ce qui semblait naguère un rêve – le retour à Zabadani, la restauration de l’église – est aujourd’hui réalité.
« Nos frères de Russie nous ont aidé à restaurer cette église, a dit le patriarche. Aujourd’hui, elle se dresse devant nous, semblable à une belle fiancée, grâce aux efforts de l’État russe et de l’Église orthodoxe russe. »
Le patriarche Jean a souligné l’amour qui unit tous les habitants de Zabadani, indépendamment de leur appartenance religieuse. La présence de représentants de l’islam à cette fête importante pour les chrétiens de la ville est un exemple parmi d’autres de cette affection.
Sa Béatitude a souligné la présence du président du DREE, le métropolite Antoine de Volokolamsk, celle de l’ambassadeur de la Fédération de Russie en République arabe syrienne, A. Efimov, et du commandant des forces armées russes en Syrie, A. Serdioukov.
« L’Église orthodoxe russe forme un tout avec nous », a témoigné le primat de l’Église d’Antioche. Il a exprimé sa gratitude « au peuple russe et à l’État russe de leur aide non seulement à la restauration de l’église de Zabadani, mais à de nombreux projets semblables. »
S’adressant au président du DREE, le patriarche Jean a dit : « Monseigneur, vous avez vu de vos yeux et entendu de vos oreilles comment vit le peuple syrien. C’est un peuple de paix, un peuple d’amour, de reconnaissance et de solidarité, un peuple totalement éloigné de la guerre qu’on cherche à lui imposer, étranger au terrorisme et à l’extrémisme. C’est un peuple qui voulait vivre en paix, dans la concorde. Je tiens à vous demander, cher Mgr Antoine, ainsi qu’à Son Excellence l’ambassadeur de la Fédération de Russie de transmettre notre profonde gratitude et notre sincère reconnaissance au président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine, à Sa Sainteté le patriarche Cyrille et à tout le peuple russe. »
Le métropolite Antoine a répondu en disant notamment : « De même que nos cœurs s’emplissaient de tristesse lorsqu’en s’approchant de cette ville nous voyions les plaies laissées par la guerre, nos cœurs exultent à présent en voyant cette magnifique église restaurée à Zabadani. » La reconstruction de cette église est un don fraternel de l’État russe et de son président, ainsi que de tout le peuple de Russie à nos frères de Syrie.
« Depuis deux jours que nous sommes avec Votre Béatitude, nous ne cessons de remarquer que nos peuples ont beaucoup en commun. Ce qui les unit, c’est notamment l’amour de Dieu et de ses églises, qui sont la maison de Dieu, a poursuivi le métropolite Antoine. Comme il est touchant de voir que dans cette ville où il y a encore tant à réparer et à restaurer, le premier désir ardent des habitants ait été la renaissance de la maison de Dieu. Chez les Russes, Béatitude, il était aussi d’usage, lorsqu’un village ou une nouvelle ville était fondé, de commencer par bâtir une église. Tous les fidèles, quel que soit le peuple auquel ils appartiennent, savent que la bénédiction divine est nécessaire pour commencer une œuvre. Que la renaissance, la refondation de cette sainte église invoque la bénédiction de Dieu sur la ville et ses habitants. »
« Mais en ce jour, j’aimerais m’adresser à vous, Béatitude, et au clergé qui célébrera ici, à tous les paroissiens, leur demander de continuer à prier pour la Russie, pour ses dirigeants, ses armées qui contribuent à maintenir la paix, la stabilité et la sécurité en terre syrienne, risquant leur vie. »
Le recteur de la paroisse a remercié toutes les personnes ayant pris part à la réalisation du projet de restauration de l’église, tant les personnalités officielles que les simples citoyens qui ont participé aux travaux et réuni la communauté paroissiale. Il a exprimé sa reconnaissance au patriarche, puis au métropolite Antoine de Volokolamsk.
En mémoire de sa visite, le métropolite Antoine a reçu en cadeau une crosse réalisée par des orfèvres locaux.
Ensuite, l’assistance a été conviée à la maison paroissiale pour y échanger avec les paroissiens et écouter un concert proposé par la jeunesse et les enfants de la paroisse.