Département des relations ecclésiastiques extérieures
Le site utilise des cookies pour vous montrer les informations les plus récentes. En continuant à utiliser le site, vous consentez à l'utilisation de vos métadonnées et cookies. Politique des cookies
L’Église orthodoxe russe s’inquiète du sort des chrétiens restés en Afghanistan
Le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, a fait part de l’inquiétude de l’Église russe devant l’évolution de la situation en Afghanistan, depuis que les Talibans ont repris le pouvoir, après le départ de l’armée américaine.
Revenant sur ce sujet à la demande de la présentatrice de l’émission « l’Église et le monde », Ekaterina Gratcheva, l’archipasteur a rappelé que l’épopée de la présence d’armées étrangères en Afghanistan dure depuis plus de quarante ans.
De 1979 à 1986, le pays a été occupé par un « contingent limité » de l’armée soviétique, composé, suivant les années, de 81 000 à 120 000 militaires. « L’Union soviétique soutenait à l’époque les dirigeants afghans, pour empêcher l’arrivée au pouvoir des terroristes. Or, les opposants au gouvernement d’alors et aux armées soviétiques étaient soutenus par les Américains, a constaté l’archipasteur. Après que le contingent a été retiré d’Afghanistan, sous M. Gorbatchev, la guerre civile a repris de plus belle, et les Talibans se sont emparés du pouvoir pour quelques années. Ce sont alors les Américains, qui ont envahi l’Afghanistan. Ils ont soutenu le régime qui s’appuyait sur la présence militaire américaine. Aujourd’hui, les Talibans sont revenus au pouvoir à peine les Américains ont-ils eu quitté le pays,. »
Mgr Hilarion souligne que la situation en Afghanistan, qui inquiète la communauté internationale, ne peut pas ne pas alarmer aussi l’Église orthodoxe russe.
« Nous sommes inquiets pour les rares chrétiens qui restent encore en Afghanistan », a souligné le président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou. Selon le métropolite Hilarion, il serait préférable que ces personnes quittent le pays.
Les raisons de s’alarmer abondent. « Nous sommes inquiets de l’évolution possible de la situation dans les pays frontaliers, d’une possible exportation du terrorisme de l’Afghanistan vers d’autres pays, dont la Russie." Selon lui, un système de sécurité devrait être créé, dont feraient partie les pays frontaliers de l’Afghanistan et de la Russie.
En même temps, le président du DREE a rappelé qu’il est arrivé dans l’histoire que des organisations terroristes, une fois parvenues au pouvoir, renoncent à leurs méthodes terroristes et évoluent en partis politiques. « On veut donc espérer que ceux qui sont maintenant au pouvoir en Afghanistan, renonceront aux méthodes qui leur ont servi dans le passé. Nous prions pour la paix en Afghanistan et dans les pays voisins, malgré tout ce qui s’est passé » a résumé le métropolite Hilarion de Volokolamsk.
14.10.2020
28.08.2020