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Le métropolite Hilarion : Le Seigneur a empli les eaux du Jourdain de Sa présence pour y laver les péchés des hommes
Le 19 janvier 2021, fête de la Théophanie, Baptême du Seigneur, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, a célébré la Divine liturgie à l’église Notre-Dame-Joie-de-tous-les-affligés, à Moscou.
A la fin du service liturgique, Mgr Hilarion a prononcé une homélie sur le sens de la fête.
« Cette fête s’appelle la Théophanie, puisque’au moment où le Seigneur Jésus Christ vint au Jourdain, les Trois Personnes de la Sainte Trinité se révélèrent pour la première fois : le Père, qui témoigna de Son Fils, et dont les gens entendirent la voix : « Celui-ci est mon fils bien-aimé en qui j’ai mis toute mon affection » (Mt 3,17) ; le Fils, venu se faire baptiser, qui descendit dans les eaux du Jourdain pour les emplir de Sa présence vivifiante et divine ; et le Saint-Esprit, qui, sous forme de colombe, descendit sur Jésus-Christ au moment où il entra dans l’eau.
Les Trois Personnes de la Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, sont révélées aux hommes et, depuis, nous confessons le Dieu unique, glorifié en trois Hypostases. Ce ne sont pas trois dieux, mais un seul Dieu, qui existe et se manifeste comme Père, Fils et Esprit-Saint.
Nous avons été baptisés au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Au moment où nous sommes descendu dans l’eau, nous étions des gens ordinaires. Sortis de l’eau, mystérieusement, nous avons été touchés par l’Esprit-Saint, qui a changé notre nature humaine et a fait de nous des membres de la Sainte Église.
Beaucoup demandent quelle est la différence entre un baptisé et un non-baptisé, un pratiquant et un non-pratiquant ? Extérieurement, il n’y a aucune différence, c’est un homme comme les autres, de chair et de sang, qui a ses passions, ses péchés, ses vices, comme tous ceux qui n’appartiennent pas à l’Église. Mais le baptisé, le pratiquant a fait de Dieu son guide et s’efforce de vivre selon les commandements divins.
Certes, il n’y parvient pas toujours. Il fait des efforts, mais il n’arrive pas toujours à observer les commandements ; il lutte contre ses passions, mais les passions restent ; il cherche à surmonter le péché, mais le péché continue à vivre en lui, et il répète les mêmes péchés encore et encore, même s’il aimerait en être débarassé.
Pour l’aider, l’Église a institué un sacrement que les Pères de l’Église appellent « second baptême » : c’est le sacrement de pénitence, dans lequel on n’est pas seulement lavé de l’eau du Jourdain, mais des larmes du repentir. Par le repentir, le pénitent reçoit le pardon de Dieu et s’engage à se corriger.
La vie chrétienne, du baptême au moment où l’âme passe à l’autre vie, est une lutte pour la vertu, un combat contre les péchés, contre les passions. L’homme surmonte en lui le principe peccamineux et, s’appuyant sur l’aide de Dieu, avance sur la voie du salut.
Ce n’est pas une eau ordinaire qui lave dans le sacrement du baptême : pour la bénir, on lit les mêmes prières que celles que nous lirons maintenant. Au moment du baptême, on n’est pas plongé dans une eau ordinaire car l’Esprit-Saint est descendu sur elle. Elle devient l’eau de la vie nouvelle, source de vie éternelle ; elle renouvelle et transforme.
La fête du Baptême du Christ rappelle les évènements décrits dans l’Évangile. Le Seigneur Jésus vient au Jourdain pour y être baptisé par Jean. Il vient comme des centaines et des milliers d’autres. Il fait la queue comme tout le monde. Quand son tour arrive, il incline la tête pour recevoir le baptême.
Mais Jean est averti par l’Esprit Saint qu’il n’a pas devant lui un homme comme les autres : c’est Celui dont il disait : « Moi, je vous baptise d'eau, pour vous amener à la repentance; mais celui qui vient après moi est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de porter ses souliers. Lui, il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu. » (Mt 3,11). Jean proteste, dit l’Évangile, mais le Seigneur réplique : « Laisse faire maintenant, car il est convenable que nous accomplissions ainsi tout ce qui est juste » (Mt 3,15). Et le Baptiste baptise Jésus dans les eaux du Jourdain, comme il en avait baptisé tant d’autres. Ce n’est pas un baptême de pardon des péchés, puisqu’Il n’avait pas péché, ni un baptême de pénitence, puisqu’Il n’avait pas besoin de faire pénitence. Jésus est baptisé pour emplir les eaux de Sa présence divine, pour que les péchés des hommes y soient lavés.
Depuis, l’Église a institué le sacrement du Baptême et la vie du chrétien commence au baptistère. L’Église a institué la fête de la Théophanie, en souvenir de la descente du Christ au Jourdain, et de la descente du Saint-Esprit venu le confirmer avant Sa prédication.
Le ministère public du Seigneur Jésus Christ, en effet, commence après le baptême au Jourdain. Jésus avait vécu jusque là comme tout le monde. Comme un homme parmi les autres, Il vient à Jean-Baptiste, et cette rencontre marque le début de Son ministère rédempteur pour l’humanité. La Bonne Nouvelle annoncée par Jésus-Christ commence par les paroles de Jean-Baptiste, que le Seigneur fait siennes : « Repentez-vous, car le Royaume des cieux est proche » (Mt 4,17).
Prions pour que le Saint-Esprit descende sur l’eau et pour que cette eau soit source de guérison. Demandons au Seigneur de guérir nos maladies par l’eau, de bénir nos maisons. Demandons à Dieu de suivre la voie du repentir qui mène au Royaume céleste. Amen. »
Ensuite, le métropolite Hilarion a célébré le rite de la grande bénédiction des eaux.