Fin du pèlerinage du Patriarche Théophile de Jérusalem à Valaam

Le 29 mai 2013, le Patriarche Théophile III de Jérusalem, qui rend actuellement une visite officielle à l’Église orthodoxe russe, a visité l’ermitage (skit) Saint-Élie du monastère de Valaam.

Le Primat de l’Église orthodoxe de Jérusalem était accompagné d’une délégation composée de hiérarques et de clercs du Patriarcat de Jérusalem, de hiérarques de l’Église orthodoxe russe et d’employés du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou.

Au débarcadère du skit, Sa Béatitude a été accueillie par le supérieur de l’ermitage, le hiérodiacre Élie, et la communauté. Le Primat de l’Église orthodoxe de Jérusalem a visité l’église Saint-Élie. Les membres de la délégation ont chanté une prière de louange au prophète Élie et allumé des cierges.

Sa Béatitude s’est ensuite adressé à l’évêque Pancrace. « En grec, a-t-il expliqué, le mot qui désigne un pèlerinage signifie littéralement « contemplation ». Et de fait, nous contemplons à la lettre les exploits de la communauté vivant en ces saints lieux. Nous devenons coparticipants du labeur spirituel et contemplatif propre à la communauté monastique de l’Église orthodoxe russe.

Je le dis parce que l’Orthodoxie et l’Église russe vivent des forces qu’elles puisent dans les exploits de la communauté monastique. (...) Nous sommes plus encore confortés par la foi en Notre Seigneur Jésus Christ (...). Notre pèlerinage dans cet ermitage a une portée d’autant plus grande pour nous qu’il est dédié à ce grand prophète de Dieu que fut Élie le Tishbite. Ayant reçu au baptême le nom de ce saint, permettez-moi de vous faire part de mon expérience. Nous avons toujours admiré le prophète Élie et de Jean le Précurseur. Nous admirons leur zèle, leur dévouement, leur fermeté dans la foi au Christ, sachant que le prophète Élie croyait aussi au Christ car le Saint Esprit agissait en lui. Le prophète Élie a toujours servi de modèle. Avec le temps, nous avons discerné certaines faiblesses dans le prophète Élie (...) Il a montré de la crainte et de la faiblesse, disant à Dieu « Je susi resté seul, Seigneur » (3 Rois, 18, 22). Cela nous concerne tous. Mais nous ne sommes pas seuls. Je dis cela parce que le peuple russe dans l’ensemble est aujourd’hui saisi par une certaine crainte. Mais nous devons nous débarasser de cette peur. Nous ne sommes pas seuls, la puissance du Seigneur est sensiblement présente, et les saints de l’Église, en particulier ici en Russie, (...) sont comme des phares nous incitant au courage.

Nous aimerions vous remercier de tout cœur de votre amour dans le Christ, de votre fraternité qui nous a permis de comprendre que nous sommes un seul corps, que nous sommes unis en Christ. (...) Prions saint Élie pour que d’une part il nous apprenne à être fort, qu’il nous enseigne une foi vivante et active et, d’autre part, qu’il nous apprenne l’humilité, qu’il intercède pour nous auprès de Dieu (...)

La délégation de Jérusalem s’est ensuite dirigée en bateau vers l’île Svetly, où un déjeuner a été donné en l’honneur du Patriarche Théophile. Le chœur du métochion de Valaam à Saint-Pétersbourg a accueilli les invités. Le Primat de l’Église orthodoxe de Jérusalem a remercié l’évêque Pancrace de son chaleureux accueil. A la fin du repas, le Patriarche Théophile et la délégation qui l’accompagne se sont envolés pour Saint-Pétersbourg.

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Le skit Saint-Élie est situé à dix kilomètres au nord-est du monastère, sur une petite île. Aucun des bâtiments d’avant la révolution n’a survécu. En 2006, grâce aux efforts des moines et à ceux de mécènes, l’église Saint-Élie a été rebâtie dans le style de l’architecture russe du nord. Deux bâtiments conventuels complètent l’ensemble. Un calvaire a été installé sur une falaise.