Département des relations ecclésiastiques extérieures
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Le vice-président du DREE participe à une conférence sur la défense des chrétiens du Proche Orient
Le 2 mars 2015, en marge de la 28e session du Conseil de l’ONU aux droits de l’homme, avait lieu à Genève une conférence internationale de haut niveau sur « la Situation des chrétiens au Proche Orient ». Elle était organisée à l’initiative de la Russie, du Liban, de l’Arménie et d’organisations non-gouvernementales comme la Société impériale orthodoxe de Palestine (SIOP) avec la participation de l’Institut de la démocratie et de la coopération de Paris et avec le soutien de la représentation permanente de la Russie à l’ONU et d’autres organisations internationales présentes à Genève.
Avec la bénédiction du métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, l’archimandrite Philarète (Boulekov), vice-président du DREE, participait à cette conférence.
Intervenant lors de l’inauguration, S. Lavrov, ministre des Affaires étrangères de Russie et membre d’honneur de la SIOP a fermement appelé à arrêter les persécutions des chrétiens au Proche Orient et dans le monde entier. S’adressant aux personnes présentes dans la salle du Palais des nations, il a dit notamment : « L’exode des chrétiens de la région du Proche Orient est un processus qui peut avoir les conséquences les plus négatives… pour la préservation d’un patrimoine historique et spirituel important pour toute l’humanité. Je suis convaincu qu’il faut multiplier les efforts pour mettre un terme aux poursuites contre les chrétiens, comme à celles visant les adeptes de toute autre religion. »
Le ministre a mentionné les problèmes dont souffrent les chrétiens dans différents états européens : « Pour une raison ou pour une autre, il est devenu politiquement incorrect d’affirmer son appartenance à la religion chrétienne. Les gens commencent à se sentir gênés devant les valeurs chrétiennes qui sont pourtant le fondement de la civilisation européenne… Les notions de morale et d’identité nationale, culturelle et religieuse traditionnelle se sont érodées. Les cas de vandalisme et de profanations d’églises et de temples, de sanctuaires, de cimetières et de symboles chrétiens se multiplient. »
Il devient plus difficile pour les chrétiens de défendre ouvertement leurs convictions, a souligné S. Lavrov, parlant de la montée d’un laïcisme agressif dans le monde. « Les leçons de l’histoire témoignent de ce qu’une civilisation qui rejette ses idéaux moraux perd sa force spirituelle, a constaté le ministre des Affaires étrangères russe. Nous devons tous avoir ceci à l’esprit, en particulier cette année où nous célébrons le 70e anniversaire de la victoire achevant la II Guerre mondiale qui emporta des dizaines de millions de vies d’hommes de toutes nationalités et de toutes confessions. Notre devoir commun, au nom des générations futures, est de ne pas trahir l’exploit des vainqueurs, de nous opposer sans compromissions aux tentatives d’enflammer l’hostilité et la haine ».
G. Bassil et Edourd Nalbandian, chefs des ministères des Affaires étrangères du Liban et de l’Arménie se sont ensuite exprimés.
L’archimandrite Philarète, dans son allocution, a rappelé que l’Église orthodoxe russe avait fait directement l’expérience des persécutions pour la foi, et pour cette raison ressentait la douleur et les souffrances des chrétiens du Proche Orient comme les siennes propres. « Dès le début, notre Église a soutenu une position ferme au sujet de la population chrétienne du Proche Orient. Nous soutenons nos frères et sœurs dans la foi éprouvés, nous continuons à intervenir pour leur défense. Ce thème figure dans les rencontres de la hiérarchie ecclésiastique avec les leaders politiques, sociaux et religieux, il est sans cesse soulevé lors de rencontres et forums internationaux, ainsi que dans les médias » a expliqué le représentant du Patriarcat de Moscou.
« La disparition de la présence chrétienne au Proche Orient ne signera que le début d’une nouvelle escalade de tensions et de violences, a souligné le vice-président du DREE. L’extermination des chrétiens est devenue le facteur qui détruit l’équilibre des relations interreligieuses. C’est pourquoi la première tâche est d’arrêter l’agression des extrémistes, afin qu’il soit possible de créer les conditions d’une vie paisible pour les chrétiens et les représentants d’autres communautés religieuses traditionnelles ».
Lors de la conférence, ont également été entendu le vice-président de la Société impériale orthodoxe de Palestine E. Agapova, de mère Agnès Maryam el-Salib, célèbre défendeur des droits de l’homme en Syrie, de N. Narotchnitskaïa, président de l’Institut de la démocratie et de la coopération, d’Adriano Roccucci, secrétaire général de la communauté catholique Sant’Egidio.
La conférence avait lieu en présence de nombreuses personnalités ecclésiastiques dans la Grande salle du Palais des nations des ambassadeurs accrédités auprès du Conseil de l’ONU aux droits de l’homme et a suscité un grand intérêt.
14.10.2020
28.08.2020