Le président du Département des relations ecclésiastiques extérieures rencontre les ambassadeurs de plusieurs pays slaves

Le 25 mai 2015, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou a rencontré à l’église du Christ Sauveur les chefs des représentations diplomatiques de plusieurs états de tradition slave.

Il s’est ainsi entretenu avec l’ambassadeur de Bosnie-Herzégovine, du Monténégro, de Biélorussie, de Slovaquie, ainsi qu’avec les chargés d’affaires temporaire de Macédoine et de Croatie, l’adjoint à l’ambassadeur de Serbie et le premier secrétaire de l’ambassade bulgare.

L’archiprêtre Nicolas Balachov, vice-président du DREE, et l’archiprêtre Serguiy Zvonariov, secrétaire du DREE aux relations avec l’étranger lointain participaient aussi à la rencontre.

Le métropolite Hilarion a salué ses hôtes au nom de Sa Sainteté le Patriarche de Moscou et de toute la Russie. Rappelant que la rencontre était organisée à l’occasion de la fête de saint Cyrille et saint Méthode, qui firent beaucoup pour l’illumination des peuples slaves, le président du DREE a attiré l’attention de ses interlocuteurs sur l’importance de l’unité panslave et de la préservation de l’identité spirituelle et culturelle des Slaves.

La situation en Ukraine a été discutée. Les évènements qui s’y déroulent sont pour l’Église orthodoxe russe une source de tristesse et de douleur particulière, a souligné Mgr Hilarion. « Notre Église unit des fidèles orthodoxes de Russie, d’Ukraine, de Biélorussie et d’autres pays placés sous sa juridiction canonique. Nous ne pouvons nous associer à aucun des partis en conflit » a constaté le président du DREE, soulignant que cette position de principe, n’était malheureusement pas comprise de tous en Ukraine et suscitait parfois de violentes attaques à l’encontre de l’Église orthodoxe ukrainienne canonique du Patriarcat de Moscou.

Par ailleurs, en Ukraine orientale, où la population civile souffre du conflit, plus de 80 églises orthodoxes ont été détruites ou endommagées par les tirs d’artillerie. « Aujourd’hui, nous avons pour tâche de restaurer ces églises. Mais l’essentiel et le plus difficile est la tâche pastorale qui incombe à nos hiérarques d’Ukraine orientale : il faut réconcilier les gens, aider à panser les blessures causées par ce conflit armé » a souligné le métropolite Hilarion.

La question de la conservation de l’héritage chrétien au Proche Orient est un autre thème qui doit nous préoccuper particulièrement, a rappelé Mgr Hilarion. Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie a souvent soulevé ce thème lors de ses rencontres avec les leaders étrangers, les représentants d’organisations internationales, les représentants de différentes communautés religieuses ».

« C’est un génocide des chrétiens qui se produit actuellement au Proche Orient, a rappelé Mgr Hilarion, avec une politique dont le but est d’anéantir le patrimoine chrétien dans la région. Nous espérons que les états chrétiens d’Europe de l’Est se montreront solidaires envers la population chrétienne du Proche Orient, car si la communauté internationale ne se sert pas les coudes pour liquider cette peste, il ne restera bientôt plus de chrétiens au Proche Orient ».

Comme l’a mentionné ensuite le métropolite Hilarion, même en Europe, que l’on pouvait encore récemment appeler un continent chrétien, on observe des tentatives des forces laïcistes à reléguer le christianisme au bas-côté de la vie publique, à faire de la religion une affaire privée, voire, dans certains cas, à interdire les symboles chrétiens ou à les déclarer anticonstitutionnels. Selon lui, ces faits suscitent une inquiétude particulière dans un contexte de lutte contre l’extrémisme « qui s’abrite sous des slogans musulmans, est porteur d’une idéologie inhumaine présentant un réel danger pour nos peuples ».

Les diplomates étrangers se sont ensuite exprimés, soulignant la nécessité du développement des relations entre pays slaves et constatant l’importance du rôle de la foi chrétienne dans l’histoire de leurs états.