Au Mont Athos, funérailles de l’archimandrite Jérémie (Alekhine), higoumène du monastère Saint-Pantéléimon

Le 5 août 2016, au monastère russe Saint-Pantéléimon du Mont Athos, ont eu lieu les funérailles de l’archimandrite mégaloschème Jérémie (Alekhine), rappelé à Dieu le 4 août dans sa 101^e année.

La Divine liturgie et le rite de l’inhumation étaient présidés par l’archevêque Théognoste de Serguiev-Possad, prieur de la Laure de la Trinité-Saint-Serge et président du Département synodal des monastères et du monachisme, avec la bénédiction de Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie.

Le moine mégaloschème Barnabé, Prôtos de la Sainte Montagne et l’archimandrite Christophe, higoumène du monastère Grigoriou, représentants de tous les monastères athonites, étaient venus partager la pieuse affliction de la communauté de Saint-Pantéléimon.

Tous les frères du monastère athonite russe étaient rassemblés pour un dernier adieu avec le starets-higoumène, y compris les prieurs et moines des ermitages et des dépendances du monastère. Presque tous les ermites russes de l’Athos étaient descendus des cellules montagneuses pour dire adieu au bienheureux starets.

Durant la nuit précédant l’office matinal, les moines ont poursuivi chacun à leur tour la lecture continue de l’évangile devant la dépouille de leur père défunt. Arrivé en pleine nuit au monastère, l’archevêque Théognoste a pris part à la lecture.

Les frères hôteliers et les pèlerins ont également participé à la liturgie des funérailles. Après le congé, Mgr Théognoste a lu le message de condoléances de Sa Sainteté le Patriarche Cyrille. Près de 303 pèlerins, moines et laïcs, s’étaient assemblés pour le rite des funérailles.

L’archevêque Théognoste a récité la prière de l’absoute sur le corps du défunt. Avant le rite du dernier baiser, le moine Barnabé, Prôtos de la Sainte Montagne, s’est adressé à l’assemblée :

« Nous accompagnons en cette heure les vénérables reliques d’un bienheureux serviteur de Dieu, du seigneur higoumène et archimandrite mégaloschème Jérémie, dans l’assurance de la résurrection et du relèvement de tout ce que est temporel et corruptible. Durant des années, il a dirigé comme un bon pasteur son troupeau, conduisant tant d’âmes au salut. Sage, sachant discerner, homme à l’amour agissant, profondément humble, enseignant avant tout par ses œuvres et seulement ensuite par la parole, il était un maître bon et vrai pour ses enfants spirituels, les menant sur l’échelle des vertus, de la patience et de la prière.

Toute la Sainte Montagne prie pour le repos bienheureux, pour que ce bienheureux starets se tienne éternellement avec audace devant le trône du Roi de gloire

Chers frères du monastère Saint-Pantéléimon, je vous transmets mes souhaits paternels et réconfortants, ainsi que la prière de Sa Sainteté, notre Patriarche Bartholomée que j’ai l’honneur de représenter.

Maintenant que l’âme du starets endormi dans la paix est délivrée des liens de la chair corruptible et s’adresse incessamment au Créateur du monde, au Roi de gloire, il sera mystérieusement plus proche de ses enfants spirituels. Le père higoumène Jérémie fut, dès ici-bas, tout prière, tout contemplation céleste. Et maintenant, nous lui demandons de prier avec les autres saints moines athonites pour son troupeau, pour cette Montagne, pour leur prospérité dans la vie selon Dieu, pour l’unité de la Sainte Église orthodoxe, pour le peuple de Dieu dans le monde entier.

Que la tristesse de tes enfants bien-aimés se change en joie, car ils ont, en vérité, acquis un intercesseur dans les cieux. Que ta mémoire soit éternelle, vénérable starets ! Que ta sainte prière demeure avec nous. »

Avant l’inhumation, les reliques du défunt père Jérémie ont été portées en procession autour de la principale cathédrale du monastère, dédiée à saint Pantéléimon, puis enterrées au sud de l’abside, où, selon la tradition, sont inhumés tous les higoumènes du monastère. Selon le rite athonite, les reliques de l’archimandrite mégaloschème Jérémie ont été mises en terre sans cercueil.

L’archimandrite Jérémie (Alekhine), était le dixième higoumène du monastère Saint-Pantéléimon du littoral, et le 91^e higoumène du monastère des athonites russes depuis l’an 1016.

L’higoumène Jérémie a été rappelé à Dieu le 4 août à 14 heures, avec toute sa conscience, l’esprit clair. Il est décédé comme un juste, paisiblement et sans douleur, un quart d’heure après avoir reçu les saintes huiles et les Saints Mystères du Christ. Selon le témoignage des frères et des médecins qui se trouvaient auprès du starets durant ses derniers instants, le père Jérémie n’a pas éprouvé les douleurs de l’agonie, mais s’est éteint comme un cierge pur, sans douleur, sans honte et paisiblement, comme le demandent à Dieu dans leurs prières quotidiennes tous les chrétiens orthodoxes, informe le site « Athos russe ».