Le métropolite Hilarion a prié pour les victimes de la catastrophe aérienne au-dessus de la Mer Noire

Le 25 décembre 2016, pendant la Divine liturgie célébrée à l’église Notre-Dame-Joie-de-tous-les-affligés, le métropolite Hilarion de Volokolamsk a fait mémoire des victimes de la catastrophe aérienne survenue le matin du même jour en Mer Noire.

La tragique nouvelle s’est répandue le dimanche matin : un avion Tu-154 du ministère de la Défense, à bord duquel se trouvait 92 personnes, s’est abîmé en Mer Noire. Parmi les personnes à bord, se trouvaient les membres de l’équipage, les artistes de l’Ensemble de l’Armée Russe Alexandrov, des journalistes, ainsi qu’E. P. Glinka, plus connue sous le nom de « Docteur Lisa », célèbre pour son action humanitaire.

Le métropolite a prononcé l’homélie suivante :

« Au début de la Liturgie, j’ai parlé de la triste nouvelle que nous avons apprise au moment où nous commencions à prier. Cette nouvelle vient d’être confirmée. Les noms de ceux qui étaient à bord de l’avion qui s’est écrasé ont été publiés. Ce sont des noms connus, il y a parmi eux des gens qui nous sont proches.

J’aimerais parler de quelqu’un dont j’étais très proche, le lieutenant-général Valeri Mikhaïlovitch Khalilov. Durant des années, il a dirigé les chœurs et l’orchestre pendant les parades sur la Place Rouge. Tous ceux qui ont assisté à ces parades ou les vont vues à la télévision ont entendu l’orchestre composé de plusieurs milliers de musiciens. J’ai joué dans un orchestre semblable, pendant mon service militaire, j’ai participé à quatre parades. Durant des années, Valeri Khalilov a été le principal chef d’orchestre militaire en Russie, il a dirigé cet énorme orchestre. Ces dernières années, il dirigeait l’Ensemble de l’Armée russe Alexandrov, un collectif célèbre, légendaire. Il était dans l’avion avec un groupe de membres de cet ensemble. Avec lui, voyageait son assistant, Konstantin Maïorov, père d’un des chantres de notre église. Il y avait aussi Elizaveta Glinka, dans cet avion, connue sous le surnom de « Docteur Lisa », qui a tant œuvré, prenant soin des malades et des mourants. Ces gens allaient en Syrie pour y soutenir nos militaires et distribuer de l’aide humanitaire.

Une tragédie a eu lieu, et il n’y a, visiblement, aucun survivant. Nous prierons donc pour le repos de l’âme de toutes les victimes, pour que le Seigneur console leurs familles, pour qu’Il accorde à tous ceux dont la vie s’est ainsi brusquement terminée, le repos de l’âme et le Royaume céleste. »

Ensuite, Mgr Hilarion a célébré un office de requiem.

Le même jour, le métropolite Hilarion de Volokolamsk a déposé des fleurs devant les locaux de l’Ensemble de l’Armée russe Alexandrov en mémoire des victimes.

S’adressant aux journalistes, Mgr Hilarion a dit : « J’aimerais exprimer mes condoléances les plus sincères et les plus cordiales à l’épouse et aux proches de Valeri Mikhaïlovitch Khalilov, principal chef d’orchestre militaire russe durant des années, un homme avec lequel j’étais lié par une longue et chaleureuse amitié. Il y a neuf ans, Valeri Mikhaïlovitch avait interprété mon « Oratorio de Noël » à la basilique de Washington. C’était alors la première de cette œuvre. Avec Valeri Mikhaïlovitch et l’orchestre du ministère de la Défense, nous étions passés par plusieurs villes d’Amérique. Depuis, nous étions liés d’amitié. »

Constatant qu’il était encore difficile de croire à la tragédie annoncée le matin même, l’hiérarque a raconté qu’il s’agissait d’un drame personnel pour l’un des chantres de son église de la rue Ordynka : son père, A. K. Maïorov, l’un des dirigeants de l’Ensemble Alexandrov, fait partie des victimes.

« Nous avons prié à l’église pour le repos de l’âme de toutes les victimes » a poursuivi Mgr Hilarion. Parlant d’Elizaveta Glinka, l’archipasteur a souligné : « Elle avait fait beaucoup de bien. Son souvenir restera dans les cœurs de nombreuses personnes ».

« J’aimerais exprimer mes condoléances à tous ceux qui ont perdu un proche dans cette catastrophe. Que le Seigneur fasse reposer leurs âmes dans les demeures des justes, là où il n’y a ni maladie, ni tristesse, ni soupir, mais la vie éternelle. Mémoire éternelle ! » a conclu le métropolite Hilarion.