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Le métropolite Hilarion : Le fait que le Patriarcat de Constantinople ait reconnu des structures schismatiques signifie pour nous qu’il est désormais aussi schismatique

Le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, a donné une interview à l’agence britannique BBC, dans laquelle il parle de la situation engendrée par les agissements anti-canoniques du Patriarcat de Moscou et de la décision de l’Église orthodoxe russe de rompre la communion eucharistique avec lui.

– Le 15 octobre, la séance du Saint-Synode de l’Église orthodoxe russe a duré près de huit heures. Pourquoi si longtemps ? De quoi a-t-on débattu au Synode ?

Il faut préciser que la séance du Synode a commencé avec un certain retard, causé par la rencontre de Sa Sainteté le patriarche Cyrille avec le président de la Biélorussie, A. Loukachenko, qui l’avait précédée. Ce type de rencontre dure ordinairement environ une heure, mais l’entretien d’hier s’est prolongé pendant deux heures. L’emploi du temps a donc été décalé.

D’ailleurs, les séances du Saint-Synode durent, le plus souvent sept-huit heures, parce que beaucoup de questions s’accumulent entre les réunions : l’élection de nouveaux hiérarques, l’ouverture de monastères, différentes questions sur les cadres. Mais hier, en effet, nous avons consacré une grande partie du temps aux rapports avec le Patriarcat de Constantinople. La relecture et la correction du texte de la Déclaration du Saint-Synode, qui a été publiée le 15 octobre, a pris deux-trois heures.

– Vous aviez donc déjà un brouillon de cette déclaration ?

– Oui, nous avions un brouillon.

– Ce qui veut dire qu’avant même la séance on savait déjà que la rupture était inévitable ?

– On ne peut pas prévoir comment tournera la discussion au Synode. Un brouillon avait été rédigé à l’avance, qui contenait et exposait les arguments canoniques qui restent inchangés, indépendamment de la décision définitive sur la rupture de la communion eucharistique avec le Patriarcat de Constantinople.

On peut faire le parallèle avec une enquête judiciaire et les délibérations au cours du jugement : dans une affaire sur laquelle on enquête pendant une longue période, il s’accumule des arguments, des preuves. Mais c’est le tribunal qui rend la sentence, prenant en compte les documents rassemblés. Le Département des relations ecclésiastiques extérieures, dont je suis le président, doit préparer des documents pour le Synode concernant l’activité extérieure de l’Église, cela fait partie de ses obligations, ensuite le Synode prend ses décisions collégialement.

– Il y avait donc plus d’arguments en faveur de la rupture ?

– Malheureusement, nous n’avions plus d’arguments contre la rupture des relations : Constantinople a pris des décisions qui n’appellent tout simplement pas d’autres réponses.

– Dans les commentaires entendus avant la séance du Saint-Synode de l’Église orthodoxe russe, il a été dit que le processus de rupture des relations serait relativement prolongé. Cependant, avec les décisions prises hier, tout a été rompu d’un coup. Comme cela s’est-il produit ?

– De la part du Patriarcat de Constantinople, le processus est allé plus vite qu’on aurait pu s’y attendre. Je pense que Constantinople a des raisons pour se presser. Peut-être la raison principale est-elle qu’ils veulent en finir tant que le président Porochenko est au pouvoir, parce qu’ils comprennent qu’avec un nouveau président les conditions ne seront peut-être plus aussi excellentes que celles que leur fait l’actuel chef de l’état ukrainien.

– La rupture des relations est la plus haute mesure de sanctions ecclésiastiques. Si un Tomos est bel et bien accordé à l’Ukraine, comment l’Église russe pourra-t-elle encore réagir ?

– Je ne veux pas essayer de deviner la suite des évènements, mais remarquons que l’arsenal des moyens de pression est suffisamment développé. Finalement, même dans les relations internationales, la rupture des relations diplomatiques entre les états n’est pas la fin de l’histoire, si le conflit continue à se développer. J’aimerais vraiment espérer que le conflit actuel cessera. Si ce n’est pas le cas, si nous entrons dans une période de confrontation prolongée, on recourera peut-être aux différents moyens de pression d’une Église sur l’autre.

– Par exemple ?

– Je ne voudrais pas parler des moyens possibles, puisque nous devons nous montrer responsables dans nos décisions à ce sujet. Si Constantinople continue à avancer dans la même direction, notre Synode se réunira de nouveau, nous prendrons d’autres mesures.

Aujourd’hui, nous avons dit très clairement : le fait que le Patriarcat de Constantinople a reconnu les structures schismatiques signifie pour nous que Constantinople a lui-même rejoint le schisme. Il s’est identifié au schisme. Par conséquent, nous  ne pouvons être en pleine communion eucharistique avec lui.

- Si le Tomos est octroyé et que les autres Églises locales reconnaissent cette nouvelle structure ecclésiastique, l’Église russe rompra-t-elle les relations avec elles ?

– Je ne veux pas, pour l’instant, essayer de deviner quelle sera la suite des évènements. En cas de nouveaux développements, ils seront discutés au Synode. Pour l’instant, je n’ai constaté de soutien à Constantinople de la part d’aucune Église locale. Il y a des Églises qui se taisent, il y a des Églises qui se déclarent ouvertement contre, mais aucune Église n’a déclaré son soutien aux brigandages du Patriarcat de Constantinople.

– En Russie, l’Église est séparée de l’état. Pourtant, le chef du ministère des Affaires étrangères, S. Lavrov, s’est prononcé contre les actes de Constantinople, puis le président V. Poutine, pendant une réunion du Conseil de sécurité, qui plus est. La décision du Synode de l’Église orthodoxe russe sur la rupture des relations avec le Patriarcat de Constantinople est venue ensuite. Ces évènements sont-ils liés entre eux ? Aviez-vous demandé laide de l’état ?

– Le conflit actuel se développe sur deux plans. Il y a le plan politique, et il y a le plan ecclésiastique. Au niveau politique, c’est un conflit entre l’Ukraine et la Russie. Le président de l’Ukraine Porochenko estime avoir le droit non seulement de s’exprimer sur des sujets ecclésiastiques, mais aussi de prendre des décisions relatives à l’organisation de la vie de l’Église en Ukraine. De son côté, le président russe et les structures qui dépendent de lui estiment aussi avoir le droit de s’exprimer sur ces sujets.

Mais il s’agit de politique, tandis que le Saint-Synode de notre Église doit répondre aux actes de Constantinople sur un plan strictement canonique. Nous n’abordons pas les sujets politiques.

Nous ne remettons absolument pas en question la souveraineté de l’Ukraine en tant qu’état. Mais la souveraineté d’un état n’a aucun rapport avec l’organisation de l’Église. Je le rappelle, certaines Églises orthodoxes locales existent dans les frontières d’un pays, tandis que d’autres sont multinationales. Le Patriarcat d’Alexandrie, par exemple, rassemble 54 pays du continent africain. Celui d’Antioche réunit la Syrie et le Liban. Font partie du Patriarcat de Jérusalem Israël, la Palestine et la Jordanie. Celui de Serbie comprend la Serbie, la Croatie, le Montenegro et les autres républiques de l’ex-Yougoslavie. Si l’on partage toutes ces Églises suivant la quantité de pays qu’elles regroupent, il n’y aura plus quinze Églises orthodoxes locales, mais presque autant qu’il y a de pays à l’ONU.

– Pour revenir à la séance du Conseil de sécurité de la Russie déjà mentionné, le secrétaire de presse du président, Dmitri Peskov, a dit qu’elle était consacrée aux problèmes de l’Église orthodoxe russe en Ukraine. Pourtant, l’Église russe déclare que l’Église ukrainienne est autonome et indépendante.

– Dans le cas présent, je pense qu’il s’agit d’une inexactitude. Il n’y a pas d’« Église orthodoxe russe en Ukraine ». Il y a l’Église orthodoxe ukrainienne qui est une structure auto-administrée du Patriarcat de Moscou. Aujourd’hui, certains hommes politiques ukrainiens tentent de la renommer en « Église orthodoxe russe en Ukraine ».

– La décision du Synode de l’Église orthodoxe russe a été suivie d’une vive discussion sur les possibilités de pèlerinage au Mont Athos. On entend différentes opinions : certains disent qu’il n’est recommandé à personne de prier au Mont Athos, d’autres qu’on peut prier sur l’Athos, mais pas le clergé, qui serait sanctionné s’il le faisait. Finalement, qui peut aller au Mont Athos, y aura-t-il des sanctions contre le clergé ?

–  Toute personne ayant un visa grec et une autorisation d’entrée sur la Sainte Montagne peut aller au Mont Athos. Nous pouvons prier Dieu en tout lieu de la terre.

Mais il y a la notion de communion eucharistique. C’est la possibilité pour le fidèle d’une Église de communier, de se confesser dans les paroisses d’une autre Église. Nous avons rompu la communion eucharistique avec le Patriarcat de Constantinople, dans la juridiction duquel se trouve l’Athos. Pour nous, la rupture de la communion signifie que, pour l’instant, nous ne pouvons célébrer dans les monastères athonites, ne pouvons pas y communier. Cependant, nous pouvons visiter ces monastères en tant que fidèles, en tant que touristes. Il n’y a pas de rupture des rapports humains.

– Les prêtres aussi peuvent se rendre dans les monastères de l’Athos ?

– Les clercs de l’Église orthodoxe russe peuvent s’y rendre.

– Ils ne seront pas sanctionnés s’ils viennent sur la Sainte Montagne ?

– Si un prêtre participe aux offices divins dans les monastères athonites, la question sera soulevée avec son évêque diocésain. Il existe différentes formes de sanction dans ce genre de cas.

– Par exemple ?

– L’une des mesures possibles est l’interdit de célébrer.

–  Tout de suite, pour un seul voyage ?

– La question est du ressort de l’évêque diocésain. Il y a différentes possibilités. Il peut encourir un blâme.

– Des mécènes russes ont fait l’offrande de plus de 200 millions de dollars au Mont Athos. Ce sont des offrandes privées. Vous le savez ?

– Oui.

– Que faire, pour ces gens qui ont investi dans l’ornementation des monastères athonites ? Et encore une question : attend-on une réaction aux derniers évènements de la part des startsy athonites ? Est-il possible qu’ils protestent contre les décisions de Constantinople ?

– Nous avons les meilleurs sentiments et beaucoup de respect pour l’Athos. Nous ne voulons pas dicter aux startsy athonites ce qu’ils ont à faire.

L’histoire montre que lorsque l’Athos est inquiet, les monastères de la Sainte Montagne trouvent le moyen de le faire savoir au patriarche de Constantinople. Par exemple, lorsque le patriarche Athénagoras de Constantinople avait rencontré le pape de Rome, les monastères athonites avaient protesté. Certains avaient même cesser de commémorer le patriarche de Constantinople lors des offices liturgiques. Mais, je le répète, ce sont les affaires intérieures de l’Athos.

Quant aux hommes d’affaires qui font des offrandes au Mont Athos, je leur conseillerais de reporter leur attention sur les monastères de notre Église et d’investir dans leur restauration et leur ornementation. Nous avons nos sanctuaires, notre Athos : les Solovki, Valaam, la laure de Saint-Serge ; en Ukraine il y a la laure des Grottes de Kiev. S’ils ont le désir de faire des offrandes pour une bonne œuvre, nous n’avons pas moins, mais beaucoup plus de sanctuaires que sur la Sainte Montagne.

– Que vont devenir les moines russes du Mont Athos ? Par exemple, ceux du monastère Saint-Pantéléimon, qui a toujours été considéré comme un monastère russe ? Le président russe, comme on sait, y est reçu selon un protocole particulier. Où devront-ils fuir ?

– Ils n’ont pas besoin de fuir où que ce soit, qu’ils continuent à vivre et à œuvrer là où ils sont. Je ne pense pas que quelque chose changera dans la situation du monastère.

– Mais au monastère Saint-Pantéléimon, on fait mémoire du Patriarche œcuménique pendant les offices, bien que le monastère existe grâce aux offrandes de donateurs russes. Des pèlerins renommés y viennent, comme Igor Sétchine ou Igor Chouvalov. Où iront-ils maintenant ?

–  Je pense que cela regarde le monastère. Ils ont un conseil de startsy, et je pense qu’ils prendront les décisions qui s’imposent dans la situation actuelle. Je ne voudrais pas leur donner de conseils, d’autant plus par le truchement des médias, ni leur souffleur leurs décisions. Je pense qu’ils comprendront eux-mêmes ce qu’ils ont à faire.

– Deux diplomates russes ont été expulsés de Grèce cet été. A présent, la situation s’est aggravée en Ukraine. Peut-on dire qu’il s’agit de foyers de conflit mi-religieux, mi-politiques entre l’Église russe et Constantinople ? Croyez-vous qu’il soit possible que d’autres problèmes surgissent dans le monde orthodoxe à cause de ce conflit ?

– Concernant la situation de l’Orthodoxie dans le monde, conséquente aux actes de Constantinople, à mon avis, le problème principal est ce que j’ai appelé hier le processus d’auto-liquidation du Patriarcat de Constantinople en tant que centre de coordination pour l’Église orthodoxe.

Le patriarche Bartholomée a fait le choix du schisme. Le Patriarcat de Constantinople, pendant une longue période, s’est positionné comme un coordinateur à différents niveaux d’activités interorthodoxe. Nous étions prêts à nous intégrés à cette activité. Par exemple, pendant cinquante et quelques années, avec les autres Églises locales, nous avons participé à la préparation du Concile panorthodoxe qui, finalement, n’a pas eu lieu. Plus exactement, il y a eu un Concile, mais il n’a pas été panorthodoxe.

Même après ce Concile de Crète panorthodoxe manqué, les rapports entre les Églises ont continué. Ainsi, tout à la fin du mois d’août, le patriarche Cyrille est allé voir le patriarche Bartholomée. Ils ont eu un long échange, tout à fait fraternel dans sa tonalité, mais, malheureusement, il n’a donné aucun résultat, parce que les deux partis sont restés sur leurs positions.

– Les médias grecs ont publié un sténogramme de la rencontre du patriarche Cyrille et du patriarche Bartholomée. Peut-on faire confiance à ce sténogramme ?

– Je n’ai pas comparé le sténogramme publié par les journaux avec ce que ma mémoire a conservé de cet entretien. Un collaborateur du Patriarcat de Constantinople a pris le sténogramme de ce qui s’est dit pendant la rencontre. Au départ, il y avait eu un accord pour que le contenu de l’entretien reste strictement confidentiel. Lorsque le patriarche Cyrille a parlé à la presse, à l’aéroport, il n’a absolument rien dit du contenu des négociations.

Ensuite, le Patriarcat de Constantinople a décidé  de faire « fuiter » l’information, comme on dit pas très joliment. Je ne vais pas commenter la qualité de cette fuite, ni à quel point elle correspond à ce qu’a noté le collaborateur du Patriarcat de Constantinople. Mais je peux constater une chose, c’est que les négociations de mois d’août n’ont donné aucun résultat, et que le Patriarcat de Constantinople a choisi l’option de l’escalade du conflit.

– Pourquoi le Synode n’a-t-il pas hier appelé à rassembler une conférences des primats de toutes les Églises ? Il y avait pourtant eu des propositions dans ce sens ?

– On l’avait proposé lors de la précédente séance du Synode de l’Église orthodoxe russe. Traditionnellement, les synaxes des primats sont convoquées par le patriarche de Constantinople. Mais il n’a pas écouté la voix des Églises locales et n’a pas manifesté le désir de réunir cette conférence.

Il agit actuellement selon le paradygme suivant lequel le patriarche de Constantinople est le « maître » unique de l’Église orthodoxe : il décide, les autres se soumettent.

Mais cela n’a jamais existé dans l’Église orthodoxe. Aujourd’hui, Constantinople s’est inventé une nouvelle théorie et agit suivant le paradygme dont j’ai parlé plus haut, mais nous ne sommes pas d’accord et ne serons jamais d’accord. Peut-être le patriarche de Constantinople a-t-il voulu se sentir « pape de Rome » de l’Orient orthodoxe. Mais il y a longtemps que les papes de Rome ont renoncé aux méthodes qu’emploie aujourd’hui le patriarche de Constantinople, se permettant des actes de pillage sur le territoire canonique d’autres Églises locales.

Ayant fait le choix du schisme, le Patriarche de Constantinople a renoncé consciemment au droit de se déclarer coordinateur des Églises orthodoxes. Nous n’avons plus de centre de coordination, et, soit nous en créerons un autre, soit nous ferons sans, comme on avait vécu jusqu’au début du XXe siècle.

– L’Église orthodoxe russe peut-elle devenir maintenant la première entre égales ?

– Nous ne prétendons pas à une place plus élevée que celle que nous occupons aujourd’hui dans les dyptiques des Églises orthodoxes.

Nous avons une Église réelle, des fidèles réels. Quant à nos rapports ultérieurs avec Constantinople et avec les autres Églises, ils dépendront d’un ensemble de facteurs. Mais, soyez-en certains, nous relèverons tous les défis qu’on nous lancera.

– Suivant le sténogramme de l’entretien des patriarches Bartholomée et Cyrille que nous avons vu, deux discours différents s’opposent : l’un, disons libéral, de la part de Constantinople, et l’autre, disons conservateur, de la part de l’Église orthodoxe russe. Ne croyez-vous pas qu’il pourrait se créer deux familles d’Églises orthodoxes ? Pour faire court, la famille grecque suivrait un courant, tandis que la famille russe en défendrait un autre ?

– Je ne peux pas l’exclure, bien que je ne souhaite faire aucun pronostic et que j’espère vraiment que l’unité de notre Église orthodoxe sera préservée. Toute la question est de savoir quelle forme aura cette unité du point de vue structurel. Mais nous n’avons pas de réponse à cette question pour l’instant.

Vous vous souvenez de l’Union soviétique. Ce pays avait un président. Et puis un beau jour, ce président s’est auto-liquidé en tant que chef de l’état et a déclaré que le pays implosait, qu’il n’était plus président. C’est quelque chose du même ordre qui se produit aujourd’hui. Nous avions un premier parmi des égaux, le patriarche de Constantinople, que nous allions voir, dont nous prenions conseil et qui coordonnait différentes questions panorthodoxes. A présent, il s’est auto-liquidé comme centre coordinateur.

Qu’allons-nous faire ? Je pense que nous pouvons très bien vivre sans ce centre. Ce n’est pas la première fois dans l’histoire, il s’est déjà produit quelque chose de semblable au XVe siècle, lorsque le Patriarcat de Constantinople accepta l’union avec Rome, que les autres Patriarches n’avaient pas reconnue. Pendant quelques temps, il n’y a même plus eu de patriarche canonique à Constantinople. C’est à cette époque que l’Église russe est devenue autocéphale.

Il y a eu une période, en 1996, lorsque Constantinople s’est introduit en Estonie, où nous avions rompu les relations. C’est la même chose aujourd’hui. Ainsi, comme disait l’Ecclésiaste, « rien de nouveau sous le soleil ».

– Les chaînes de télévision russes ne se gênent pas pour faire du patriarche Batholomée une marionnette des États-Unis. Mais on aimerait comprendre quel est le rôle des USA dans cette affaire.

– Je pense que les États-Unis jouent un rôle quelconque, puisque les conseillers du président américain viennent en Ukraine et ont ouvertement fait part de leur soutien à l’autocéphalie.

Mais le patriarche de Constatinople sera confronté très bientôt au problème de l’autocéphalie de l’Église américaine. Il y a beaucoup d’orthodoxes, en Amérique, notamment des hiérarques de structures dépendant du patriarche de Constantinople, qui comprennent que le lien entre l’Église américaine et le Patriarcat de Constantinople est assez relatif et qui se demandent pourquoi il peut y avoir une autocéphalie dans une Ukraine indépendante, tandis qu’il ne peut pas en avoir dans un pays non moins indépendant, les États-Unis.

Mais ce sera la prochaine étape du développement du conflit initié par le Patriarcat de Constantinople, qui a entraîné sa sortie de l’unité orthodoxe.

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