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Interview du métropolite Hilarion à l’agence d’inf…

Interview du métropolite Hilarion à l’agence d’informations « Romfea »

Le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, a donné une interview à l’agence grecque d’informations « Romfea ».

  • Monseigneur, les célébrations du 10e anniversaire de l’intronisation de Sa Sainteté le patriarche Cyrille sont terminées. Ce n’est un secret pour personne que les relations interorthodoxes traversent une période de crise. Cela a-t-il influé sur les manifestations à Moscou ?

Les célébrations, auxquelles ont participé les Églises locales, se sont remarquablement bien passé, dans un climat chaleureux et cordial. Rendons grâce à Dieu, rien n’est venu assombrir la prière entre frères et les échanges avec les délégations des Églises locales, et cela permet d’être optimiste. Actuellement, après que l’Église orthodoxe russe a condamné les actions anticanoniques unilatérales de Constantinople en Ukraine, tous les efforts du Patriarcat de Constantinople visent à nous isoler de l’Orthodoxie mondiale, à nous priver du soutien des Églises locales. Les célébrations à Moscou ont clairement démontré qu’on n’avait rien à craindre. Nous sommes particulièrement reconnaissants à Sa Béatitude le patriarche Jean d’Antioche et de tout l’Orient, à Sa Sainteté le patriarche Irénée de Serbie, à Sa Béatitude le métropolite Rostislav des Terres tchèques et de Slovaquie, à Sa Béatitude le métropolite Tikhon de toute l’Amérique et du Canada, qui ont conduit en personne la délégation de leur Église. Nous sommes reconnaissants aux Églises locales d’Alexandrie, de Jérusalem, de Géorgie, de Roumanie, de Bulgarie et de Pologne, dont les délégués ont participé aux célébrations.

Je tiens à souligner qu’en venant à Moscou, les archipasteurs et les pasteurs des Églises orthodoxes locales soutenaient non la position et les intérêts du Patriarcat de Moscou, mais l’unité de l’Orthodoxie et l’Église orthodoxe ukrainienne qui souffre. Car l’Église, selon le mot de l’apôtre Paul, est le corps du Christ, dans lequel si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui ; si un membre est honoré, tous les membres se réjouissent avec lui (I Co 12,26). A présent, le patriarche Bartholomée fait comme si l’Église canonique ukrainienne n’existait pas : comme si ses quatre-ving-dix évêques, ses milliers de prêtres et de moines, ses millions de fidèles n’existaient pas ; Constantinople ne les mentionne pas officiellement et ne prête pas attention à eux. Le statut de l’Église orthodoxe ukrainienne et de ses hiérarques n’est pas reconnu, quant à Sa Béatitude le métropolite Onuphre de Kiev et de toute l’Ukraine, on lui refuse même le droit se porter son titre légitime. Mais, le 1er février, les primats et les délégations des Églises locales ont concélébré avec le patriarche Cyrille et avec le métropolite Onuphre. Je suis certain que les orthodoxes d’Ukraine ont apprécié.

  • En arrière-plan des célébrations de Moscou, l’intronisation du métropolite Épiphane Doumenko n’était pas aussi impressionnante ?

Cet évènement dépasse le cadre des rapports interorthodoxes. Vous connaissez notre position : la soi-disant « Église orthodoxe d’Ukraine » a été créée artificiellement, par la fusion et la légalisation de deux communautés schismatiques, dont la majorité des pseudo-hiérarques n’a même pas été formellement consacrée canoniquement. D’après ce que j’ai entendu dire, seule la délégation du Patriarcat de Constantinople a félicité le prétendu métropolite Épiphane Doumenko. Aucune autre Église orthodoxe locale n’a envoyé de délégués ni de félicitations.

Ce n’est pas un secret, la veille des manifestations à Kiev, de fortes pressions ont été exercées sur les Églises locales pour qu’elles envoient leurs représentants non à Moscou (pour le 1er février), mais à Kiev (pour le 3). Tous ces efforts ont été vains. Même les Églises qui, pour une raison ou pour une autre, n’ont pu envoyer de délégations à Moscou, nous ont envoyé leurs félicitations. Et nous sommes reconnaissants à toutes les Églises locales de ce qu’aucune d’elles n’a répondu à l’invitation du leader de l’Eod’U à venir à Kiev, ni n’a envoyé de félicitations, même pour la forme.

  • Mais dans la délégation du Patriarcat de Constantinople, il y avait les higoumènes de deux monastères athonites, celui de Vatopedi et celui de Xénophon ?

Le Protaton de l’Athos a formulé sa position officielle, et a refusé d’envoyer des délégués à Kiev. J’ai entendu dire que la plupart des épitropes des monastères étaient contre, et que certains monastères auraient même déclaré qu’ils fermeraient leurs portes devant Épiphane s’il venait à l’Athos. Notre Église leur est reconnaissante de cette position. Si le kinote a refusé l’invitation d’Épiphane, cela veut dire que l’Athos dans son ensemble ne se laisserea pas entraîner dans des intrigues politiques. Cela veut dire aussi que les moines qui sont venus à l’intronisation ne représentaient pas la Sainte Montagne.

Je regrette que deux higoumènes de monatères cénobitiques hagiorites se soient laissés entraîner dans cette honteuse aventure. Leur venue à Kiev a été perçue de façon extrêmement négative par les orthodoxes d’Ukraine et de Russie. D’ailleurs, seul l’un d’eux a assisté à « l’intronisation ». L’archimandrite Ephrem s’est retrouvé pratiquement aux arrêts à Kiev : il est brusquement tombé malade, des collaborateurs des services secrets ukrainiens entouraient son lit d’hôpital, et ils ne laissaient pas entrer tout le monde. Le père Ephrem n’a donc pu échanger avec les hiérarques canoniques que par téléphone, on ne les laissait pas entrer dans la chambre. Le nouveau leader du schisme, au contraire, a pu entrer sans problèmes, suivi de journalistes qui ont fait les photos dont il avait besoin. Ensuite, les médias ukrainiens ont raconté que l’archimandrite Ephrem l’avait félicité de son intronisation.

  • A votre avis, est-il possible que les Églises orthodoxes canoniques reconnaissent l’Eod’U ?

J’espère qu’elles ne la reconnaîtront pas. La reconnaissance de cette organisation schismatique dans les Églises orthodoxes locales porterait inévitablement tort à l’unité de l’Orthodoxie. Je pense que les Églises locales le comprennent bien.

Nos opposants et les partisans de l’Eod’U en Ukraine et ailleurs comptent sur les leviers politiques et administratifs, ils sont prêts à recourir à la violence, et le démontrent ouvertement. Nous, selon le mot de l’apôtre, travaillons et combattons, parce que nous mettons notre espérance dans le Dieu vivant, qui est le Sauveur de tous les hommes, principalement des croyants (I Tm 4,10).

La position du Patriarcat de Constantinople est contradictoire, et donc intenable. On trouvera facilement d’anciennes photos pour comparer l’intronisation du métropolite Onuphre de Kiev et de toute l’Ukraine, en 2013, avec l’imposture de l’intronisation d’Épiphane Doumenko. Dans les deux cas, c’est le métropolite Emmanuel de France qui exprimait les félicitations de Constantinople. Mais c’est la seule ressemblance. A l’intronisation du Béatissime Onuphre, il y avait des délégations de toutes les Églises orthodoxes locales. Le 3 février, il n’y avait personne à part les délégués constantinopolitains.

  • Mais une grande partie de la hiérarchie de l’Eod’U a été consacrée par Philarète, l’ancien métropolite de Kiev ? En quoi cela facilite-t-il sa reconnaissance ?

Lorsque Philarète les a « consacrés » comme évêques schismatiques, il avait déjà été jugé par l’Église orthodoxe russe et n’avait plus le droit de transmettre la grâce à d’autres, suivant la fameuse règle énoncée par Basile le Grand : « Ceux qui s’étaient séparés de l’Église n’eurent plus la grâce du Saint-Esprit en eux. Ils avaient cessé d’y avoir part, parce que la continuité avait été interrompue. » Mais une grande partie des prétendus hiérarques du schisme ont reçu leur consécration de gens qui n’ont jamais eu rang d’évêque. Malheureusement, ils ont tous été reconnus et accueillis dans la communion par le Patriarcat de Constantinople, sans que l’histoire de leur « ordination » n’ait été étudiée, pas plus que leur moralité.

Cette décision a entraîné une quantité de conflits canoniques impensables d’absurdité. Macaire Malétitch, ancien archiprêtre de l’Église orthodoxe ukrainienne canonique, est « restauré » dans « son rang » « d’ancien métropolite de Lvov », alors qu’il n’a jamais eu le rang de métropolite, ni le titre d’évêque de Lvov, ni même été consacré selon la succession apostolique. Sur le territoire d’autres Églises locales, notamment en Russie, sont apparues inopinément des « évêques diocésains » et des clercs du Patriarcat de Constantinople, anciens hiérarques et clercs du schisme  ukrainien.

Je ne parle même pas du fait que Constantinople essaie aujourd’hui de faire passer ce contre quoi il s’est battu pendant des années sur le territoire de la diaspora : créer une hiérarchie « parallèle » sur un territoire, et ce, en éliminant l’Église canonique existant déjà sur ce territoire. C’est là une autre contradiction dans leur attitude : en tentant d’unifier l’Orthodoxie en Ukraine, ils aggravent le schisme ; en cherchant à unir l’Orthodoxie dans la diaspora, ils en sapent les fondements pour des années.

  • Peut-être y aura-t-il une réunification ? Les fonctionnaires ukrainiens déclarent que presque 200 paroisses de la juridiction du métropolite Onuphre ont volontairement rejoint l’EOd’U...

Sur les 90 hiérarques que compte l’Église orthodoxe ukrainienne, deux seulement ont rejoint la structure créée par Constantinople : un évêque diocésain et un vicaire. L’évêque diocésain a été rejeté de la majorité absolue des paroisses de son diocèse ; quant au vicaire, le clergé de son église refuse de célébrer avec lui. Il s’est trouvé des journalistes pour compter qu’actuellement seulement 0,2% du clergé de l’Église orthodoxe ukrainienne a rejoint la pseudo-autocéphalie. « Les passages » de communautés à cette structure sont soit fictifs, soit obtenus par la force. Dans les églises saisies, on dit qu’il n’y a plus de fidèles et qu’il n’y a personne pour y célébrer. L’épiscopat et le clergé sont restés avec leur troupeau.

  • Quel a été le rôle des autorités dans la création de l’EOd’U ?

Des lois discriminatoires pour l’Église orthodoxe ukrainienne ont récemment été adoptées, afin d’intensifier la pression. On cherche à retirer aux presque 13 000 paroisses de l’Église orthodoxe ukrainienne le droit de s’appeler « Église orthodoxe ukrainienne ». Peut-on se représenter le Parlement de Grèce votant le changement de dénomination de l’Église orthodoxe grecque pour lui en trouver une autre ? Ou que le président Trump fonde une Église orthodoxe en Amérique et exige que toutes les autres juridictions fusionnent avec elle ? Et bien en Ukraine, non seulement c’est possible, mais c’est ce qui se passe.

On a légalisé le mécanisme dit de « changement de subordination » des communautés : n’importe quel habitant d’une ville ou d’un village peut voter pour le transfert de l’église locale à une autre confession. Peut-on s’imaginer que le schisme des vieux-calendaristes soit reconnu en Grèce à la place de l’Église orthodoxe, et que le Parlement adopte une loi facilitant la saisie des communautés de l’Église orthodoxe grecque par les schismatiques ? Et bien c’est ce qui se produit en Ukraine.

Les municipalités d’Ukraine ont officiellement pour tâche de « faciliter » le « passage » d’un maximum de communautés dans la structure fondée par Constantinople. Les transferts sont effectués à la suite de réunions fictives des paroissiens et sur la foi de documents fictifs. Des violences sont commises contre le clergé et les fidèles de l’Église canonique. Dans la région de Ternopol, la police et des activistes de mouvements radicaux n’ont pas laissé les fidèles et le prêtre entrer dans leur propre église : les policiers ont frappé le recteur, il a saigné à la tête, de multiples coups lui ont été portés, on lui a cassé une main. On peut trouver la vidéo sur internet, elle est terrifiante. Et cela s’est produit dimanche dernier, le jour de « l’intronisation » d’Épiphane !

David le psalmiste dit : le salut des juses vient du Seigneur ; il est leur protecteur au temps de la tribulation (Ps 36,39). Nous sommes tranquilles pour l’avenir de l’Église canonique ukrainienne. Aussi bien pendant la période d’uniatisme forcé, que pendant les rudes années des persécutions athées et du schisme rénovateur, puis sous l’occupation allemande en Ukraine, les archipasteurs, les pasteurs, les moines et les fidèles n’ont cessé de démontrer leur fermeté dans la foi et dans la piété. Aujourd’hui, ils sont un exemple de fidélité à la vérité de l’Évangile et à l’Église canonique. Mais il est douloureux de voir les ambitions politiques d’un leader religieux et l’usurpation du droit à lier et délier sur une échelle universelle, compromettre les coutumes canoniques de l’Église orthodoxe et son témoignage.

  • Vous parlez du patriarche Bartholomée ?

Nous avions prévenu Sa Sainteté le patriarche Bartholomée que des mesures prises unilatéralement par l’Église de Constantinople sur l’Ukraine ne feraient qu’aggraver le schisme. Les archipasteurs de l’Église ukrainienne le lui ont dit, des centaines de milliers de lettres signées du clergé et des fidèles ukrainiens, et envoyées au Phanar le lui ont répété. Mais le patriarche Bartholomée a méprisé leur voix. La précipitation à légaliser les structures ukrainiennes s’explique par des motifs politiques, que ne cachent pas non plus les autorités ukrainiennes.

Nous recueillons déjà les premiers fruits de cette politisation de la vie ecclésiale. Épiphane traite publiquement les communautés de l’Église orthodoxe ukraininnes de « tentacules de l’agresseur », qu’il appelle ouvertement à « abattre ». Ses partisans ne font que suivre ses appels au niveau local. Je crains qu’à l’avenir, lorsque les autorités se seront convaincues que la majorité des paroisses de l’Église canonique ne souhaite pas fusionner avec le schisme, les violences ne feront qu’aller croissant en Ukraine. La responsabilité du sang versé retombera sur le patriarche Bartholomée et sur ceux qui, avec lui, ont pris la décision de légaliser et de soutenir le schisme en Ukraine.

  • A votre avis, une restauration de la communion eucharistique avec le Patriarcat de Constantinople est-elle possible à l’avenir ?

Nous l’espérons toujours, nous prions pour cela. Nous n’avons pas pris à la légère la décision de rompre avec Constantinople. Lorsque le Saint-Synode de l’Église orthodoxe russe a décidé de rompre la communion avec la Sainte Église de Constantinople, nous ne cherchions pas notre intérêt. Nous n’avons fait que constater avec amertume l’impossibilité de la communion fraternelle avec ceux qui agissent avec leurs frères hypocritement, non en frères. Nous n’avions pas le droit de trahir nos confrères d’Ukraine, d’appeler le noir blanc et le blanc noir, d’accepter les schismatiques sans qu’ils se soient repentis, contrairement à la Sainte Tradition, au droit canon et à la volonté de l’Église orthodoxe ukrainienne auto-administrée. Nous prions Dieu que cette décision ne soit plus nécessaire, que l’ordre canonique soit rétabli en Ukraine. Mais, malheureusement, pour l’instant, c’est le contraire qui se produit.

  • La rupture de la communion s’étend-elle à tous les territoires du Patriarcat de Constantinople, par exemple à la métropole des Terres Nouvelles ?

Les hiérarques des Terres Nouvelles font partie du Saint-Synode de l’Église orthodoxe grecque, et non du Patriarcat de Constantinople. C’est pourquoi ils ne sont pas responsables des actes anti-canoniques du Synode au Phanar, et nous sommes toujours en communion avec eux.

  • A votre avis, quelle doit être la réaction des Églises locales à la crise ? A quoi souhaiteriez-vous les appeler ?

C’est une grande erreur de penser que la crise actuelle de l’Orthodoxie est un débat bilatéral autour de l’Ukraine, qui ne concerne pas les autres Églises locales. Les représentants de l’Église de Constantinople font déjà presssion sur les autres Églises locales, les menacent de revoir leur statut et leurs frontières canoniques, promettent de créer des Églises « autocéphales » dans différents pays. Si nous approuvons ce genre de prétentions aujourd’hui, cela sèmera le chaos dans le monde orthodoxe, et il y aura une dégradation de la conscience ecclésiale dans le clergé et chez les fidèles de nos Églises.

Il se forme sous nos yeux une nouvelle doctrine ecclésiologique, étrangère à l’esprit orthodoxe de conciliarité, à la Tradition ecclésiale et à la voix des Pères de l’Église. C’est la doctrine de la primauté et de l’autorité exclusive d’un primat sur les autres ; de son prétendu droit à décider du destin de l’Orthodoxie dans le monde entier ; de son soi-disant droit de priver n’importe quelle Église locale de son statut d’autocéphalie et de créer une nouvelle « autocéphalie » sur le territoire de n’importe quelle Église locale ; du « privilège » de déclarer une Église locale comptant des millions de fidèles non canonique, et canonique, revêtue de la grâce une pseudo-église schismatique.

Dès 2008, le Concile épiscopal de l’Église orthodoxe russe avait parlé « d’une nouvelle conception ecclésiologique » du Patriarcat de Constantinople, qui « devient un défi pour l’unité panorthodoxe » ; de « ses tentatives de révision des traditions de relations entre Églises, fixées dans les saints canons de l’Église ». A l’époque, nous avions appelé la Sainte Église de Constantinople à « faire preuve de prudence jusqu’à l’examen panorthodoxe des innovations susmentionnées, et à s’abstenir de mesures qui pourraient faire exploser l’unité orthodoxe », notamment de « tentatives de révision des frontières canoniques des Églises orthodoxes locales ». Malheureusement, nous n’avons pas été entendus, et dans les dix années qui ont suivi, la situation n’a fait que se détériorer.

Les primats et les hiérarques des Églises locales ont réaffirmé à maintes reprises la nécessité de discuter ensemble de la question ukrainienne, par exemple dans le cadre d’une Synaxe des primats. Mais cet appel non plus n’a pas été entendu à Constantinople. Le meilleur que puissent faire les Églises locales à présent est de ne pas reconnaître l’iniquité commise en Ukraine, de renoncer à reconnaître la prétendue église orthodoxe d’Ukraine, de continuer à soutenir de toutes leurs forces l’Église orthodoxe ukrainienne, présidée par le métropolite Onuphre.

Je demande aussi à tous ceux qui lisent cet interview de prier pour le métropolite Onuphre et pour l’Église orthodoxe ukrainienne éprouvée, pour ses archipasteurs, ses pasteurs et ses fidèles. Leur foi est ferme, et ils restent unis. Je suis certain que l’Église orthodoxe ukrainienne tiendra bon dans cette lutte spirituelle.

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