Les communautés religieuses de Russie restaurent ensemble les écoles syriennes

Le 30 mars 2019, une délégation du Groupe de travail interreligieux d’aide à la population de Syrie du Conseil présidentiel d’interaction avec les associations religieuses de Russie, s’est rendue à Barza, un quartier de Damas où se trouve une école fortement endommagée par les opérations militaires, et qui a été selectionnée pour être restaurée dans le cadre d’un projet de restauration de l’infrastructure sociale de Syrie, dont s’occupe le Groupe de travail.

Ce projet a été mis en route par Sa Sainteté le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie. Durant sa visite à Damas, en novembre 2018, le métropolite Hilarion de Volokolamsk l’a présenté au cours la Conférence interreligieuse, organisée dans la capitale syrienne. Le projet a reçu l’approbation des dirigeants des principales communautés chrétiennes et musulmanes de Syrie. Sa réalisation a été confiée au Groupe de travail interreligieux d’aide à la population de Syrie du Conseil présidentiel d’interaction avec les associations religieuses de Russie.

Les membres de la délégation russe, accompagnés de membres du clergé chrétien et musulman de Syrie, ont visité le territoire et les classes détruites, ont déterminé les travaux à faire. Certains travaux ont débuté avant l’arrivée de la délégation. Ils ont été effectués grâce à une première somme fournie à cet effet par le Groupe de travail. La direction du Département de l’enseignement de Damas et des représentants du ministère de l’Enseignement de la République arabe syrienne ont participé à la visite.

L’école, qui accueillait auparavant plus d’un millier d’élèves, est située dans un quartier à forte densité de population. Il a été la cible d’opérations militaires importantes et a subi des destructions considérables. L’Est de Barza a longtemps été aux mains des terroristes, et les enfants qui y résidaient ont été soumis à une forte propagande idéologique dans des centres spéciaux. Les enfants de la partie occidentale du quartier ont été témoins de toutes les horreurs de la guerre, et souffrent de profonds traumatismes psychologiques. Aujourd’hui, ni les uns, ni les autres ne peuvent recevoir d’instruction, c’est pourquoi la question de la restauration de l’école dans leur quartier est d’une brûlante nécessité. Après avoir parlé avec les habitants de Barza, notamment avec les futurs élèves de l’école, les membres du Groupe de travail ont conclu que les travaux de restauration devaient être effectués rapidement, afin que les enfants puissent revenir à leurs études dès la prochaine année scolaire.

Ce projet a une dimension sociale importante, puisque seule une instruction systématique peut permettre d’éliminer les résultats de la propagande imposée par les idéologues du terrorisme aux enfants. Au contraire, en l’absence de possibilité d’étudier, les enfants traînent dans les rues, ce qui forme un terrain favorable à l’extension de cette influence.

Pour cette raison, les communautés chrétiennes et musulmanes de Russie, à la demande de leurs frères et sְœurs syriens, appelent aujourd'hui les organismes intéressés à rejoindre ce projet, dont l'importance est capitale pour l'installation d'une paix durale en Syrie, et pour évacuer le risque de la menace terroriste à l'avenir.

Les dons pour la réalisation de ce projet sont virés sur le compte de la Fondation interreligieuse pour la promotion de la réalisation de projets humanitaires communs.

Le 31 mars, la délégation interreligieuse russe a rencontré le ministre des Wakoufs de la République arabe syrienne, qui a exprimé sa gratitude, au nom du peuple syrien, pour l’aide apportée par les fidèles chrétiens et musulmans de Russie. Pendant la rencontre, on a souligné l’importance de la conférence organisée à Moscou, à l’initiative de l’Assemblée spirituelle des musulmans de Russie, sur « Les voies de la paix interreligieuse : le rôle des théologiens, des diplomates et des acteurs de la vie publique ». Une délégation de musulmans et de chrétiens de Syrie y avaient participé, le ministre des Wakoufs en tête.

Le même jour, les membres du groupe de travail ont rencontré l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la Fédération de Russie en République arabe syrienne, A. Efimov. Les projets réalisés par le groupe de travail, a-t-il souligné, ne sont pas seulement des projets humanitaires, ils contribuent aussi à la paix, car ils sont une stimulation importante à l’intensification de la coopération interreligieuse en Syrie, a déclaré l’ambassadeur. Au nom de la délégation, l’hiéromoine Stéphane (Igoumnov) et le moufti Albir Krganov ont exprimé leur reconnaissance à l’Ambassade de la Fédération de Russie pour son aide dans l’organisation et la réalisation de projets humanitaires.