Rencontre du primat de l’Église orthodoxe russe avec le président de l’Azerbaïdjan, Ilkham Aliyev

Le 14 novembre 2019, le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie a rencontré à Bakou le président de la République d’Azerbaïdjan, I. Aliyev. Le primat de l’Église orthodoxe russe séjourne dans la capitale de l’Azerbaïdjan pour participer à l’ouverture du II Sommet des leaders religieux du monde à Bakou.

Ont pris part à cette rencontre, organisée en marge du Sommet : le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, l’archevêque Alexandre de Bakou et d’Azerbaïdjan, l’archimandrite Philarète (Boulekov), vice-président du DREE, M. Botcharninkov, ambassadeur de Russie en Azerbaïdjan, représentant le ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie.

La rencontre avait lieu en présence de l’épouse du chef de l’état, Mekhriban Aliyeva, de la vice-présidente de la Fondation F. Aliyev, Leïla Aliyeva, de l’ambassadeur d’Azerbaïdjan en Fédération de Russie, Polad Bioulbioul ogly.

Le président de la République d’Azerbaïdjan s’est dit solidaire des idées énoncées par le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie dans son discours à l’inauguration du forum. Sa Sainteté avait, notamment, rappelé la nécessité de la solidarité entre représentants des différentes religions pour défendre les valeurs traditionnelles, tandis qu’on tente d’imposer à l’homme moderne des notions mensongères sur la paix, la famille et la vie humaine.

« Beaucoup dépend de la parole des représentants des grandes religions : la parole peut guérir, elle peut blesser, elle peut tuer, a souligné I. Aliyev. C’est pourquoi le consensus qui s’est manifesté aujourd’hui, permet d’être optimiste et d’espérer que, grâce à nos efforts communs, il sera possible de promouvoir les valeurs d’humanisme, de coopération, de paix, de compréhension mutuelle. »

Le chef de l’état s’est aussi arrêté aux efforts faits en Azerbaïdjan pour le développement du dialogue interculturel et interreligieux, soulignant l’importance du II Sommet des leaders religieux du monde à Bakou, qui rassemble environ 200 leaders de différentes religions traditionnelles, des experts, des hommes d’état et des personnalités publiques de nombreux pays. I. Aliyev a remercié le patriarche Cyrille de sa participation.

Remerciant le président de sa chaleureuse hospitalité, le primat de l’Église orthodoxe russe a souligné que la visite de Bakou lui procurait toujours des émotions positives : « (...) Je suis venu à Bakou à l’époque soviétique, et je m’en souviens bien. C’est le jour et la nuit comparativement à ce qu’est devenue la ville aujourd’hui. Cela témoigne du développement qui se poursuit sous votre direction. Certes, l’Azerbaïdjan n’est pas un pays pauvre, mais bien des exemples montrent que l’argent n’aide pas forcément au développement. Ici, on voit que les moyens sont investis pour que les gens vivent mieux. »

Sa Sainteté a souligné avoir pu rencontrer des représentants de différentes religions dans le cadre du sommet. « Il me semble que la conclusion à tirer de ces rencontres est qu’il ne peut exister de consensus mondial, ni au niveau politique, ni au niveau philosophique. La seule base possible pour un consensus mondial est la morale, qui est universelle. Les notions de bien et de mal sont les mêmes pour toute l’humanité. Ce qui témoigne, d’ailleurs, de l’existence de Dieu, parce que d’un point de vue matérialiste, compte tenu d’une diversité de cultures humaines aussi colossale, il serait impossible d’avoir une morale identique. Cependant, son existence nous permet de communiquer sur une certaine base commune, de parvenir aux objectifs qui se posent à nous. » Le patriarche Cyrille a souligné que les hommes d’état qui comprennent l’importance de la morale et du facteur religieux dans la vie de la société, méritent un profond respect.

Sa Sainteté a présenté ses meilleurs vœux au président de la République d’Azerbaïdjan. Des cadeaux ont été échangés à la fin de la rencontre.