Département des relations ecclésiastiques extérieures
Le site utilise des cookies pour vous montrer les informations les plus récentes. En continuant à utiliser le site, vous consentez à l'utilisation de vos métadonnées et cookies. Politique des cookies
Le patriarche Cyrille a célébré la consécration mineure de la cathédrale des Myrophores à Bakou
Le 14 novembre 2019, pendant son séjour à Bakou, le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie, a visité la cathédrale des Saintes-Femmes-Myrophores.
Le primat de l’Église orthodoxe russe a célébré le rite de la consécration mineure de la cathédrale, après d’importants travaux de restauration. Le métropolite Paul de Minsk et de Zaslavl, exarque patriarcal en Biélorussie, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, le métropolite Vincent de Tachkent et d’Ouzbékistan, l’archevêque Alexandre de Bakou et d’Azerbaïdjan, des clercs du diocèse, l’archimandrite Philarète (Boulekov), vice-président du DREE, l’archiprêtre Andreï Bondarenko, directeur du Secrétariat du Patriarcat de Moscou, assistaient à l’office.
Celui-ci était célébré en présence de nombreuses personnalités, dont le premier ministre de la République d’Azerbaïdjan, Ia. Eïoubov, des diplomates d’Azerbaïdjan, d’Autriche, de Biélorussie, de Grèce, de Russie et de Suède, des députés, des représentants de la communauté russophone, de nombreux habitants de Bakou.
L’archevêque Alexandre de Bakou et d’Azerbaïdjan a prononcé un discours d’accueil et remercié le primat de l’Église orthodoxe russe de sa visite à la cathédrale des Myrophores.
Le hiérarque a offert à Sa Sainteté, qui, avant son élection au siège patriarcal, avait été président du Département des relations ecclésiastiques extérieures pendant deux décennies, des héxaptéryges ayant appartenu au métropolite Nicolas (Iarouchevitch), premier président du DREE.
Le patriarche Cyrille a prononcé une homélie :
« C’est avec un sentiment bien particulier que je suis entré dans cette église rénovée, que j’avais visité auparavant, mais dont l’aspect extérieur se distinguait notablement de ce qu’on peut voir aujourd’hui. En rénovant une église, on ne recouvre pas simplement des murs de peinture, on ne restaure pas seulement des icônes : dans un certain sens, ces travaux témoignent de la rénovation de notre foi. Construire une église, la restaurer exige qu’on y mette du sien, de ses biens matériels, de ses forces. C’est une offrande au Seigneur, et c’est ainsi qu’il faut envisager tous les travaux entrepris autour de l’autel.
Il est souvent difficile d’accomplir son service d’église (...) Cependant, plus les circonstances sont difficiles, plus nous dépensons de forces, plus, peut-être, cette offrande agrée-t-elle au Seigneur.
Tout travail fait pour la gloire de Dieu est un sacrifice au Seigneur. Autrefois, on sacrifiait des animaux et on apportait cette offrande sanglante. Aujourd’hui, l’Église de Dieu apporte une offrande non-sanglante, transformant le pain et le vin en corps et sang du Christ. En même temps, son ministère vise à l’éducation des peuples, à la prédication de l’Évangile, au triomphe des valeurs chrétiennes ; nous apportons humblement au Seigneur le fruit de nos labeurs en sacrifice.
Je vois que beaucoup a été fait dans cette église, et que l’Église se développe en Azerbaïdjan. Je vous en remercie encore une fois, Monsigneur l’Archevêque, ainsi que le clergé et les fidèles. Merci de votre courage dans la foi, de vos travaux, de vos sacrifices, merci de conserver, par vos prières et par vos labeurs, l’Orthodoxie sur cette terre. »
En mémoire de la présente solennité, le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie a offert une icône de saint Nicolas à l’église.
Ayant remercié l’archevêque Alexandre, le patriarche lui a offert un encolpion, puis a procédé à la remise de décorations à différentes personnalités ecclésiastiques et civiles.
***
La cathédrale des Saintes-femmes-myrophores a été bâtie en 1909 dans le style russe, par l’architecte M. Verjbitski, avec le soutien du mécène Gadji Taguiev et grâce à des dons privés. Elle avait alors le statut d’église du 262e régiment d’infanterie de réserve.
A l’époque soviétique, la cathédrale n’échappa pas au sort de milliers d’autres sanctuaires orthodoxes ; fermée en 1920, elle servit d’abord d’entrepôt, puis de salle de sport. En janvier 1990, lors de troubles, deux obus frappèrent le clocher, causant de sérieux dommages à l’ensemble du bâtiment, dont les murs se lézardèrent et dont le toit s’effondra. C’est dans cet état qu’elle fut rendue à l’Église orthodoxe russe en 1991.
La création d’un siège épiscopal à Bakou permit de débuter des travaux de restauration. Grâce à l’évêque Alexandre, aujourd’hui archevêque de Bakou et d’Azerbaïdjan, d’importants travaux furent entrepris. Pendant sa visite pastorale en Azerbaïdjan, le patriarche Alexis II consacra l’église des Saintes-Femmes-Myrophores, à laquelle il conféra le statut de cathédrale et de siège diocésain.
Par la suite, grâce au soutien du mécène et entrepreneur Aïdyn Kourbanov, les travaux de restauration reprirent, avec l’installation d’une iconostate en pierre, qui accueillit bientôt des icônes, œuvres de l’iconographe moscovite Alexandre Sokolov. Les peintures murales sont aussi l’œuvre d’une équipe d’artistes venus de Moscou.
L’église rénovée ouvrit le 24 mars 2003, en présence du président de la République, Gueïdar Aliyev, du présisdent de la Direction des musulmans du Caucase, le cheik Allakhchoukiour Pachazade, ainsi que de diplomates.
La dernière tranche des travaux de restauration s’est achevée en 2019.
14.10.2020
28.08.2020