Département des relations ecclésiastiques extérieures
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L’église Notre-Dame-de-Kazan de Ladyjine attaquée par des militants de « l’Église d’Ukraine », la porte fracassée au bulldozer
Service de communication du DREE, 09.01.2024. Le recteur de l’église Notre-Dame-de-Kazan de Ladyjine (région de Vinnitsa, Ukraine) et deux paroissiens ont été brutalement tabassés pendant une attaque contre leur église, perpétrée par des représentants de la communauté schismatique « Église d’Ukraine ».
Suivant l’Union des journalistes orthodoxes, le 28 décembre 2023 les assaillants de « l’Église d’Ukraine » avaient déjà tenté de s’emparer de cette église, après l’avoir fait réenregistrer de façon illégale à leur profit. Les fidèles étaient cependant parvenus à défendre le bâtiment. Le métropolite Jonathan de Toultchine et de Bratslav avait alors publié une déclaration sur les violations des droits et des libertés religieuses dans la région de Vinnitsa.
Néanmoins, le 9 janvier 2024, à 5 h 15, une trentaine d’assaillants portant des vêtements de camouflage ont brisé les serrures du portail et se sont introduits sur le territoire de l’église. Ils ont fait venir des bulldozers qui ont démoli les barrages en béton défendant les portes de l’église. A l’aide d’un des bulldozers, les assaillants ont fracassé les portes et fait irruption dans l’église.
L’archiprêtre Evguéni Vorobiov, recteur de la paroisse, et des paroissiens montant la garde dans l’église depuis la dernière tentative de saisie, ont reçus de nombreux coups. Après leur avoir cassé les bras, les assaillants les ont jetés dehors sans manteau. Les femmes présentes dans l’église ont refusé de quitter les lieux de leur plein gré et elles ont été mises à la porte par le sanctuaire.
Les assaillants ont arraché les fils électriques et coupé l’électricité de la maison paroissiale. Arpentant le territoire paroissial, ils fumaient et juraient. Les paroissiens arrivés en hâte ont reconnu parmi eux des représentants de l’entreprise locale ayant organisé la réunion pour décider du « transfert » de Notre-Dame-de-Kazan à « l’Église d’Ukraine ». Des « prêtres » de cette structure schismatique sont arrivés, mais les paroissiens les ont empêchés de s’approcher de l’église.
Une partie des fidèles et le recteur sont parvenus à rentrer sur le territoire, la police empêchant les autres de passer. Les individus en camouflage ont jeté le père Evguéni à terre, avant que les policiers ne l’emmènent pour une destination inconnue. Suivant les médias, il n’a pas donné signe de vie depuis.
Les paroissiens ne peuvent plus entrer dans l’église, une partie des assaillants s’étant enfermés à l’intérieur. Ceux-ci cherchent également à provoquer une confrontation en écrivant sur les réseaux sociaux que les fidèles de l’Église orthodoxe ukrainienne ne les laissent pas sortir de l’église et appelant leurs partisans à l’aide.
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