
Département des relations ecclésiastiques extérieures
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Le métropolite Hilarion : Il faut une décision conciliaire de l’Église pour reconnaître l’authenticité des « restes d’Ekaterinbourg »
Le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, a répondu à la question d’un téléspectateur de l’émission « L’Église et le monde » sur la reconnaissance par l’Église des dépouilles du tsar Nicolas II et des membres de sa famille.
A mon avis, a déclaré le métropolite, rien n’empêche aujourd’hui de reconnaître l’authenticité des « restes d’Ekaterinbourg », mais, une décision conciliaire de l’Église est nécessaire pour que cette authenticité soit proclamée. Un représentant de la Commission d’enquête a présenté un rapport au Saint-Synode, décrivant de façon très convaincante les expertises réalisées. Je pense que les membres du Synode n’ont plus de doute sur l’authenticité de ces restes, mais la décision doit être prise au niveau de la haute autorité de l’Église, c’est-à-dire de l’Assemblée épiscopale. Elle devait se réunir en novembre, nous aurions déjà pu prendre la décision [de reconnaître les restes] mais le Concile a été reporté à cause de la situation épidémiologique. Il devrait avoir lieu en mai. Si le Concile a lieu, si les arguments en faveur de l’authenticité des dépouilles découvertes prédominent, et si le plérôme de l’Église y consent, une décision définitive sera prise.
Pourquoi est-ce important pour nous que la décision soit prise au plus haut niveau de l’Église ? Parce que toute la famille impériale a été canonisée : l’empereur, l’impératrice et leurs cinq enfants, qui ont été assassinés, y compris le tsarévitch héritier. Par conséquent, si nous reconnaissons que les restes d’Ekaterinbourg sont bien les dépouilles de la famille impériale, cela veut dire qu’il s’agit de reliques, qui doivent être vénérées comme il se doit. C’est la raison pour laquelle il faut une résolution conciliaire. Si les restes d’Ekaterinbourg sont reconnus par l’Église, il faudra poser la question de la conservation de ces reliques : seront-elles exposées à la vénération (en accès public, de façon à ce que les fidèles puissent les vénérer), ou seront-elles cachées aux regards ? Ces décisions doivent être prises lors de la prochaine Assemblée épiscopale. »
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