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Le livre du métropolite Hilarion de Volokolam…

Le livre du métropolite Hilarion de Volokolamsk Mort et résurrection a été présenté à la maison du livre « Molodaïa gvardia »

Le 17 octobre 2017, l’ouvrage Mort et résurrection, du métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, recteur de l’Institut des Hautes Études Saints-Cyrille-et-Méthode, a été présenté à la Maison du livre « Molodaïa gvardia » (« La jeune garde »). Cet ouvrage est le dernier des six tomes de la série Jésus Christ. Sa vie, Sa doctrine.

Mgr Hilarion a été accueilli par la directrice de la Maison, N. E. Belikova. Miguel Palacio, chef de la Direction des relations publiques et du protocole de l’Institut des Hautes Études, conduisait la présentation.

Le métropolite Hilarion s’est adressé à l’assemblée :

« Chers amis, chers frères et sœurs, lecteurs et visiteurs de cette librairie,

J’aimerais présenter aujourd’hui à votre attention le sixième tome de la série Jésus Christ. Sa vie, Sa doctrine. J’ai mis environ deux années à rédiger ces six ouvrages, mais je m’y étais sûrement préparé pendant toute ma vie.

Etant prêtre depuis déjà un peu plus de trois décennies, j’ai toujours été en contact avec le texte des Saintes Écritures, avec le texte des Évangiles, autant pour ma vie spirituelle que dans ma pratique d’ecclésiastique. Dans la mesure où nous, prêtres, lisons l’Évangile à chaque office et prêchons sur le texte évangélique, beaucoup d’entre nous ont l’impression de bien le connaître. Tellement bien qu’il semble inutile de le relire, puisqu’on le sait pratiquement par cœur. Pourtant, il y a dans les Évangiles beaucoup de choses cachées, qu’on ne peut pas remarquer au premier abord.

Par exemple, nous lisons souvent un Évangile, puis un autre, puis le troisième, le quatrième, sans les comparer entre eux : comment le même épisode est-il raconté par des évangélistes différents. Il suffit de prendre deux Évangiles et d’y lire le même épisode dans les deux versions différentes (même en traduction russe, je ne parle même pas de l’original grec), pour voir que chaque évangéliste rapporte les évènements à sa manière. Si trois ou quatre évangélistes le racontent, chacun d’eux aura un récit un peu différent des autres. Ainsi, une simple étude comparée donne une perspective sur le texte évangélique que ne permet pas d’atteindre la lecture des Évangiles les uns à la suite des autres.

Autre chose importante : les parallèles avec l’Ancien Testament. Ceux qui connaissent bien l’Ancien Testament trouveront presque à chaque page de l’Évangile, voire presque à chaque verset, des parallèles renvoyant à différents textes des livres vétérotestamentaires. De nombreux éditions de l’Évangile présentent d’ailleurs en marge du texte une colonne indiquant les références de ces textes, mais soyons francs : regardons-nous souvent cette colonne ? Faisons-nous attention à ces petits chiffres ? Ouvrons-nous le passage de l’Ancien Testament indiqué, auquel fait référence le texte du Nouveau ? C’est pourtant un autre moyen de redécouvrir l’Évangile, de comparer ce qui y est dit avec les textes de l’Ancien Testament.

Nous ignorons aussi bien souvent un autre pan de la littérature : les commentaires patristiques de l’Évangile. Depuis presque vingt siècles, les auteurs chrétiens commentent les textes évangéliques. Nous avons aussi bien des commentaires complets, que des commentaires partiels. Jean Chrysostome, par exemple, au IVe siècle, a commenté tout l’Évangile selon saint Mathieu et celui selon saint Jean. Combien d’entre nous ont lu ces commentaires ? Peu, je le crains. Ils sont pourtant très intéressants, car Jean Chrysostome tenait compte aussi bien du contexte historique que du contexte théologique. Il nous montre comment telle ou telle sentence du Sauveur était perçue à Son époque, quels sont les différents avis sur cette sentence. Le saint dit parfois : certains pensent qu’il faut la comprendre comme ci, moi je pense qu’il faut l’entendre comme ça. Ces commentaires aident à comprendre de nombreux passages du texte néotestamentaire.

En dehors des commentaires antiques, il y a aussi tout l’océan de la littérature contemporaine consacrée à l’Évangile. Ce sont des recherches effectuées par des spécialistes russes, qui ne sont d’ailleurs pas très nombreux, parce qu’à l’époque soviétique on n’étudiait pas sérieusement les textes de l’Écriture Sainte, c’est aussi une mer immense de littérature en langues étrangères : anglais, allemand, français, etc.

Enfin, il y a une énorme quantité de sources historiques qui permettent de reconstituer ce qui se passait à l’époque de la vie terrestre de Jésus Christ. Les œuvres d’un historien juif d’expression grecque, Joseph Flavius, par exemple, sont une source inappréciable. Il est l’auteur de deux ouvrages : « La guerre des Juifs » et « Les antiquités judaïques » qui se recoupent largement l’un l’autre. Ils contiennent des documents sur l’histoire du peuple d’Israël, aussi bien des faits connus par les livres de la Bible, que d’autres, qui ne s’y trouvent pas. Joseph Flavius fait l’histoire du peuple juif jusqu’à son époque, autrement dit, il parle des évènements contemporains des Évangiles. Par exemple, cet auteur rapporte l’histoire de l’exécution de Jean Baptiste par le roi Hérode. Elle est racontée un peu autrement que dans les Évangiles, mais, dans l’ensemble, le témoignage de Joseph Flavius confirme ce que nous savons par l’Écriture Sainte. Ces livres sont aussi intéressants parce qu’ils reconstituent le tableau de ce qui se passait en Israël à l’époque de la vie terrestre de Jésus Christ.

En dehors de Joseph Flavius, il y a d’autres auteurs, comme Philon d’Alexandrie. Il y a aussi les historiens romains, qui évoquent d’une façon ou d’une autre l’histoire d’Israël. Ainsi, si l’étude attentive du contexte historique ouvre aussi de nouvelles perspectives sur le texte évangélique.

Pendant des années, j’ai étudié la théologie, et je m’intéressais surtout à la théologie des Pères de l’Église. En m’attelant à cet ouvrage, je me suis donné pour objectif, avant tout, de tenter de reconstituer le contexte historique dans lesquels se sont déroulaient les évènements décrits dans l’Évangile. En d’autres termes, j’ai voulu voir Jésus Christ comme une personnalité historique, comme un homme ayant vécu sur cette terre. Et voir ce qu’était cet homme : ce que nous savons de Lui, comment Il se conduisait, comment Il parlait, comment Il réagissait.

Dès le départ, j’ai défini mes sources, et ces sources sont les quatre Évangiles. Les Évangiles apocryphes qui nous sont parvenus ne sont pas, de mon point de vue, des sources historiques fiables. Dans le premier livre de cette série, j’ai expliqué en détail pourquoi. J’explique, par exemple, pourquoi il y a quatre Évangiles, pourquoi l’Église n’a pas voulu faire un seul Évangile à partir des quatre. En effet, à première vue, à quoi bon répéter quatre fois la même histoire. Il y a eu des tentatives de « compilation » des quatre récits évangéliques en un seul. L’Église a rejeté ces tentatives et a conservé les quatre Évangiles, quatre témoignages de gens qui ont vu et ont servi le Verbe, comme le dit l’évangéliste Luc dans le prologue de son Évangile.

Ainsi, j’ai pris les quatre Évangiles pour base de mon étude, mais j’ai utilisé comme matériel de très nombreuses sources, pour appuyer mon étude de la vie et de la doctrine de Jésus Christ. Ce sont des sources historiques, les commentaires patristiques, des recherches scientifiques contemporaines, ce qui m’a permis de me représenter, si l’on peut s’exprimer ainsi, une vue stéréoscopique des évènements décrits dans les pages de l’Évangile.

Mais dès le départ, je dis que l’histoire évangélique n’a de sens que si nous percevons Jésus Christ non seulement comme une personnalité historique, mais comme le Dieu incarné. Sans cela, toute la vie terrestre de Jésus Christ n’est qu’une histoire parmi tant d’autres. Si l’on prend en effet, chaque aspect concret de la vie et de l’activité de Jésus Christ, il y eut d’autres personnes qui firent et dirent des choses semblables. Il y eut les prophètes, qui proclamaient la vérité au nom de Dieu devant le peuple d’Israël. Il y eut des philosophes, qui ont formulé des axiomes moraux. Il y eut des gens qui accomplissaient des miracles. Et combien de personnes qui ont été injustement exécutées ! Il y a eut d’autres crucifiés. L’histoire évangélique est exceptionnelle parce que ce n’est pas seulement l’histoire d’un homme, mais aussi l’histoire de Dieu fait homme. Si nous croyons que Jésus Christ est Dieu et Sauveur, nous pouvons découvrir le sens véritable de cette histoire, sens que décrivent les évangélistes.

Malgré les divergences entre les quatre évangélistes, le cours des évènements décrit demeure le même : ils commencent soit par la naissance de Jésus Christ, soit par le début de sa mission. Ils décrivent ce qu’il fit, ce qu’il dit. Ensuite, le récit décrit la passion, la mort de Jésus Christ et Sa résurrection d’entre les morts. Chacun des Évangiles tend vers l’histoire de la passion et de la résurrection.

En suivant pas à pas le texte évangélique, je suis ainsi arrivé de tome en tome à l’histoire de la Passion. Le premier tome de mon ouvrage était une introduction, j’y examinais le début du ministère de Jésus Christ. Le second était consacré au Sermon sur la montagne et à la morale chrétienne. Le troisième parlait des miracles du Sauveur. Dans le quatrième tome, j’étudiais les paraboles du Seigneur, et dans le cinquième les éléments de l’Évangile de Jean qu’on ne retrouve pas dans les autres Évangiles. Enfin, je suis arrivé au sixième tome, qui est le principal. Je tente d’expliquer le sens de l’histoire de Jésus Christ, de Son séjour sur terre, de Sa vie, de Sa mort, de Sa résurrection, et pourquoi cette histoire nous concerne.

On peut appréhender l’histoire de la Passion de différentes façons. Il y a l’approche liturgique. Lorsque nous faisons mémoire des souffrances et de la mort du Sauveur, durant la Semaine sainte, nous relisons le texte évangélique à l’office divin, et il est commenté dans les textes évangéliques, qui proposent une réflexion théologique sur ces évènements.

Afin de comprendre au mieux ce que fut cette histoire, il faut aussi s’intéresser au contexte historique. Bien souvent, en lisant ou simplement en parcourant des yeux le texte évangélique, nous ne nous rendons pas bien compte de ce qui se passa vraiment.

Les Évangiles, par exemple, parlent de Pilate, disant que : « après avoir fait flageller Jésus, il le livra pour qu’il soit crucifié » (Mc 15, 15). Que signifie ce « après avoir fait flageller » ? Pour le comprendre, il faut étudier le mode de crucifixion pratiqué dans le monde entier, savoir comment se déroulait cette exécution dans l’Empire romain. Si nous nous adressons aux sources, nous verrons que ce n’était pas seulement une mort honteuse, mais aussi une mort atrocement douloureuse. C’était une exécution pratiquée avec un sadisme raffiné. Pilate n’envoie pas Jésus se faire flageller au hasard. Selon la coutume, avant d’être crucifié, le condamné était flagellé de la façon la plus cruelle. On sait quels fouets utilisaient les soldats romains. Ils étaient fabriqués à partir de tendons de bœufs, auxquels ont attachait de petits objets métalliques. La flagellation était si prolongée que certains condamnés mourraient pendant la flagellation et étaient cloués en croix déjà morts.

Dans le récit évangélique, Jésus mourut rapidement sur la croix, si bien que même Pilate s’étonna qu’il fût déjà mort. On pourrait croire que Dieu Le prit en pitié, amoindrissant la durée de ses souffrances. En réalité, si l’on étudie la procédure d’exécution de la peine de mort, comment le condamné était flagellé, crucifié, il apparaît que Jésus mourut rapidement parce qu’Il était à bout. La flagellation l’avait déjà laissé mourant. Il ne put pas porter Sa croix, Ses forces étant déjà épuisées. Ces évènements avaient été précédés d’une nuit sans sommeil, d’interrogatoires par l’un puis par l’autre, de Son renvoi d’Hérode à Pilate, d’un grand-prêtre à l’autre.

Mais ce n’est là que l’histoire d’un homme, et il y eut d’autres histoires comme celle-là. Par exemple, lors de la révolte de Spartacus, six mille hommes furent crucifiés le long de la voie Appienne. Des croix étaient dressées sur des kilomètres. Ces gens avaient subi à peu près le même traitement que Jésus : flagellation, crucifixion. Pourquoi aucune de ces croix n’a-t-elle eu la moindre influence sur l’histoire humaine, au contraire de la Croix de Jésus Christ ? Quel est le sens de cette mort sur la croix ?

Nous arrivons ici à l’essentiel : cette mort ne fut pas simplement la mort d’un homme, ni même d’un homme particulièrement doué, intelligent, doté d’un don de guérison. Ce fut la mort de Dieu fait homme, qui accepta volontairement de mourir de cette mort. Pour comprendre pourquoi et dans quel but, il faut croire qu’Il était Dieu. Si nous ne croyons pas que Jésus Christ était Dieu et Sauveur, il nous manque la clé pour découvrir le sens de l’histoire évangélique.

Dans le premier livre, je dis que l’histoire évangélique est semblable à un trésor enfermé dans un coffre. Pour ouvrir ce coffre, il faut deux clés. Une seule ne suffit pas pour l’ouvrir. Les deux clés, ce sont, d’une part, la foi en l’humanité de Jésus Christ, absolument et parfaitement homme terrestre. Il n’était pas quelqu’un qui supportait si facilement les souffrances, Il n’a pas éprouvé moins de douleurs que les autres hommes. Le fait qu’Il était Dieu n’allégeait aucunement Ses souffrances en tant qu’homme.

Dans l’Évangile, nous voyons clairement l’image d’un homme vivant, réel qui se fatigue, qui dort à la poupe du bateau, même lorsque la barque est secouée par la tempête. Durant des siècles, les hommes ont tenté de comprendre le sens de ce sommeil. Certains commentateurs de l’époque de Jean Chrysostome disaient que Jésus dormait parce qu’Il voulait apprendre aux disciples l’impassibilité. Pour ma part, ayant étudié le texte évangélique, j’ai découvert quelque chose de très simple : Il dormait parce qu’Il était fatigué. Si nous faisons la somme de ce que fit Jésus ce jour-là, combien Il enseigna, combien de personnes Il guérit, il devient clair qu’Il dormait, qu’Il ne réveilla pas quand la tempête commença à faire rage parce qu’Il était fatigué. Les disciples eurent grand peine à Le réveiller. Le Sauveur était un homme absolument normal. Il ressentait la fatigue, la soif, la faim, Il se réjouissait, Il se mettait en colère, Il pleurait, Il avait peur de la mort. Tout cela est dit dans l’Évangile, seulement il ne faut pas passer sur ces moments qui décrivent Jésus Christ comment un homme à cent pour cent.

Mais ce n’est que la première des deux clés. La deuxième, c’est qu’Il est Dieu incarné. Le Seigneur Jésus Christ était en même temps Dieu et homme, et chacun des évangélistes le montre à sa manière. C’est cependant l’évangéliste Jean qui dévoile de la façon la plus claire la nature divine du Christ. Le quatrième Évangile commence par « Au commencement était la Parole ; la Parole était auprès de Dieu ; la Parole était Dieu » (Jn 1, 1). L’évangéliste Jean montre d’emblée que Jésus n’est pas un homme ordinaire, que Jésus est ce Verbe divin qui fut auprès de Dieu de toute éternité, mais qui se fit chair pour le salut des hommes. Ensuite, Jean développe le sujet évangélique et, après la résurrection de Jésus Christ, l’apôtre Thomas s’adresse à Lui ainsi : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » (Jn 20, 28). C’est là le premier Symbole de foi proclamé par des lèvres humaines. Ces mots contiennent toute l’essence de notre foi chrétienne. Nous confessons Jésus Christ Dieu et Sauveur, et c’est à la lumière de cette confession que se découvre le sens des souffrances et de la mort sur la croix que subit le Seigneur Jésus Christ.

Et bien sûr, dans un livre qui se donne aussi pour objet de délimiter au plus près le contexte historique des évènements décrits dans l’Évangile, on ne pouvait passer à côté des doutes sur la résurrection de Jésus Christ, dont on trouve un écho dans le texte évangélique lui-même, et qui ont attiré l’attention des commentateurs au cours des siècles. Nous savons par l’Évangile que les disciples eurent peine à croire à la résurrection du Christ. Les femmes vinrent la leur annoncer, mais ils ne crurent pas. Le Christ s’approcha de deux disciples, chemina avec eux, leur parla, mais ils ne reconnurent pas leur Maître. Cela signifie que son aspect extérieur avait changé. Les deux disciples reconnurent le Sauveur au moment où Il rompit le pain, autrement dit, ils ne le reconnurent pas d’après son aspect extérieur, mais d’après le geste familier de la rupture du pain. Lorsque Jésus Christ prit congé de Ses disciples, Il les appela sur la montagne en Galilée pour les revoir avant de s’élever au ciel. Même alors, dit l’évangéliste, les uns « l’adorèrent, d’autres doutèrent » (Mt 28, 17). Ainsi, des doutes apparurent-ils dès le début, et les évangélistes n’en cachent pas l’existence.

Naturellement, les sceptiques en tout genre ont tenté d’utiliser cette histoire afin de montrer que la résurrection n’a pas eu lieu et ne pouvait avoir lieu. Peut-être ne mourut-Il pas après la crucifixion, et, une fois descendu de croix et étendu dans une grotte fraîche, revint-Il à Lui ? Peut-être tomba-t-Il en léthargie ? Ou bien encore, Ses disciples volèrent-ils Son corps ? L’évangéliste Mathieu décrit cette version en mentionnant le fait qu’on ordonna de dire aux gardes que les disciples étaient venus et avaient repris le corps du Maître. L’apôtre aurait pu ne pas parler de cette version, mais l’évangéliste Mathieu ne cache pas qu’elle eut cours. On peut aussi citer des sceptiques plus proches de nous, comme Léon Tolstoï, Ernest Renan et tant d’autres qui font preuve dans leurs ouvrages d’un grand respect pour la personne historique de Jésus, mais, à cause de leur rationalisme, n’acceptent pas le fait de la résurrection du Christ, qu’ils contestent sous différentes formes.

Dans mon ouvrage, j’examine tous ces points de vue, démontrant leur inconséquence. Je parle de l’importance de la résurrection du Christ pour l’Église paléochrétienne, et de celle qu’elle a pour l’Église d’aujourd’hui. L’apôtre Paul l’a exprimé avec le plus de force dans son verset : « Si le Christ ne s’est pas réveillé, alors notre proclamation est inutile, et votre foi aussi est inutile » (I Cor 15, 14). Autrement dit, si la résurrection du Christ n’a pas eu lieu, le christianisme n’est qu’une tromperie, et le Christ n’est pas Dieu, mais un homme ordinaire. C’est d’ailleurs ce que pensait Léon Tolstoï, qui déclarait qu’il y eut Jésus Christ, Mahomet, Bouddha, Sénèque, mettant tous ces sages ayant prononcé tant de choses intelligentes sur un pied d’égalité.

L’histoire de la vie terrestre de Jésus Christ, de Sa passion et de Sa mort, ne se découvrent pleinement qu’à la lumière de la foi en la résurrection du Christ. C’est pourquoi, lorsque nous venons entendre les offices de la Semaine sainte, consacrés aux souffrances du Christ et à Sa mort, nous entendons sans cesse parler de la résurrection. Oui, Il souffrit, oui, Il mourut, mais Il est ressuscité, et à la lumière de la foi pascale en la résurrection du Christ, toute l’histoire de Jésus Christ prend un nouveau sens.

Voilà pourquoi j’ai écrit ces livres, et j’espère que malgré leur volume, vous aurez assez de temps et de forces pour en prendre connaissance. J’espère qu’ils aideront ceux d’entre vous qui les liront à redécouvrir le texte évangélique.

Aujourd’hui, j’ai rencontré les hiérarques qui suivent des cours de formation continue. Ce sont des évêques qui ont été récemment consacrés, et nous organisons pour eux une sorte de stage. L’un d’eux m’a demandé comment répondre à l’expansion de la prédication protestante, car certains prédicateurs, notamment en Extrême-Orient, ont un grand succès : ils attirent les gens, organisent des cercles bibliques. J’ai répondu que le moyen le plus fort et le plus sûr était de connaître au moins aussi bien l’Évangile que les protestants.

De par mes fonctions, il m’arrive d’échanger avec certains protestants, et je suis parfois frappé de leur parfaite connaissance du texte biblique. J’ai participé à un congrès en Amérique, où un pasteur protestant du Liban est intervenu. Il est monté à la tribune avec sa Bible, a prononcé un sermon, cousu de citations. Et en citant le texte, il indiquait le chapitre et le verset du livre. Il était clair qu’il avait tout cela en tête. Plus tard, quand il s’est approché de moi avec sa Bible, j’ai vu que le texte était souligné du début à a fin de traits de différentes couleurs : rouge, bleu ; en marge, de nombreuses notes. Il m’a dit : « Je passe ma vie avec cette Bible, je ne m’en sépare pas ». Je pense que nous devrions aussi avoir ce rapport à l’Évangile, qui est ce qu’il y a de plus important dans la Bible.

J’aimerais que mon ouvrage serve d’impulsion à l’étude personnelle du texte biblique, de cette source étonnante qui nous donne tant de renseignements sur la vie de Jésus Christ, Dieu et homme, notre Sauveur. »

A la fin de son allocution, le métropolite Hilarion a répondu aux questions de l’assemblée et signé des exemplaires de son livre à la demande des lecteurs.

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