Le patriarche Cyrille a reçu les membres du Comité des représentants des Églises orthodoxes auprès de l’Union européenne

Le 8 octobre 2017, après la divine liturgie à la cathédrale de la Dormition de la Laure de la Trinité-Saint-Serge, Sa Sainteté le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie a reçu les participants de la réunion hors site du Comité des représentants des Églises orthodoxes auprès de l’Union européenne, qui a eu lieu le 6 octobre à Moscou.

La rencontre avait lieu dans les appartements patriarcaux de la Laure. Y participaient : le métropolite Athénagoras de Belgique, exarque des Pays-Bas et du Luxembourg (Patriarcat de Constantinople) ; le métropolite Athanase d’Achaïa (Église orthodoxe de Grèce) ; l’évêque Porphyre de Naples (Église orthodoxe de Chypre), l’archimandrite Émilien (Boguiannou) (Patriarcat de Constantinople) ; l’archimandrite Athanase (Soultanov) (Patriarcat de Bulgarie) ; l’higoumène Philippe (Riabykh) (Patriarcat de Moscou) ; l’archiprêtre Sorin Selaru (Patriarcat de Roumanie) ; l’archiprêtre Georges Lekkas (Église orthodoxe de Grèce) ; le prêtre Georges Valku (Église orthodoxe roumaine) et le hiéromoine Nectaire (Ioannou) (Église orthodoxe de Chypre).

Prenaient aussi part à la rencontre : le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, l’archiprêtre Nicolas Balachov, vice-président du DREE, le diacre Andreï Titouchkine, du Secrétariat du DREE aux affaires de l’étranger lointain, le hiérodiacre Grégoire (Sokolov), du Secrétariat du DREE aux relations interorthodoxes.

Le primat de l’Église orthodoxe russe a chaleureusement accueilli ses hôtes, qui représentent les intérêts de l’Église orthodoxe russe à Bruxelles, auprès des organisations européennes internationales.

Une position commune à l’ensemble des Églises orthodoxes locales dans leur dialogue avec les instances européennes est en cours de formulation, ce qui mérite d’être soutenu et reconnu, a constaté le patriarche Cyrille. « Nous savons que l’histoire de la formation de cette représentation orthodoxe n’a pas été tout à fait simple. Grâce à Dieu, nous comprenons bien maintenant comment travailler ensemble devant les instances européennes, a poursuivi Sa Sainteté. En tant qu’Église orthodoxe unique, nous avons des positions communes, et ce sont ces positions qu’il nous faut présenter ensemble. »

En même temps, il a été constaté que chacun des membres du Comité représentait sa propre Église, acculturée dans un contexte politique et culturel particulier, et que par conséquent certaines différences pouvaient apparaître, car la situation est différente dans chaque pays d’Europe. Par ailleurs, certains pays où l’Église orthodoxe est présente font partie de l’Union européenne, tandis que d’autres n’en sont pas membres. Cependant, ces différences ne gomment pas l’importance du témoignage orthodoxe devant les institutions européennes, a affirmé le patriarche Cyrille.

« Il est parfaitement évident que le problème principal qui inquiète aujourd’hui l’Europe est la menace du terrorisme et de l’extrémisme. Pour nous, orthodoxes, ce n’est pas le seul problème qui nous préoccupe dans le contexte européen. Que nos pays soient ou non membres de l’Union européenne, nous appartenons à la civilisation européenne. C’est pourquoi, ce qui se passe en Europe ne peut pas ne pas inquiéter les Églises dont les peuples ne sont pas membres de l’Union européenne » a affirmé le primat de l’Église orthodoxe russe.

Ainsi, le relativisme moral en Europe est un problème alarmant, a affirmé le patriarche. L’avenir de l’Europe en tant que civilisation dépend de l’état moral de la société et des personnes en particulier. Le patriarche Cyrille a partagé aussi ses réflexions sur la source du terrorisme, dont les terribles manifestations touchent aujourd’hui différents pays européens. Selon Sa Sainteté, le phénomène du terrorisme découle notamment de la sécularisation radicale de la société occidentale.

A la fin de l’entretien, le primat de l’Église russe a constaté la nécessité d’une coordination étroite de toutes les forces constructives dans la lutte contre la menace terroriste.