Le primat de l’Église orthodoxe russe a présidé une réunion ordinaire du Haut conseil ecclésiastique
Le 13 juin 2017, Sa Sainteté le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie a présidé à la salle du Haut conseil, dans l’enceinte de l’église cathédrale du Christ Sauveur, une réunion du Haut Conseil de l’Église orthodoxe russe.
Ouvrant la séance, le primat de l’Église russe s’est adressé aux membres de cette assemblée pour les saluer :
« L’ordre du jour est suffisamment chargé, et nous avons beaucoup de travail. Je me contenterai donc de quelques mots d’introduction.
Parmi les thèmes dont nous aurons à débattre, le niveau d’application des décisions que nous avions prises auparavant. Il nous faut parler des problèmes qui se présentent dans le processus de leur réalisation. Je pense que cette partie de notre travail est très importante. Elle nous permet de retravailler de façon systématique les points qui sont portés à l’examen du Haut Conseil, et d’en surveiller l’application à l’échelle de toute l’Église.
(…) Nous nous pencherons aussi sur la question importante des normes d’enseignement dans les facultés de chant d’église de nos établissements. L’expérience a montré que l’instruction des chefs de chœur a une grande importance non seulement pour élever le niveau du chant d’église à l’échelle du pays entier, mais aussi dans le domaine de l’enseignement et de la catéchèse.
En 1978, lorsque j’ai fondé une école de chefs de chœur à l’intérieur du séminaire de Leningrad, beaucoup étaient étonnés de constater que plusieurs disciplines théologiques faisaient partie des matières. Je me souviens bien de la réunion du Conseil scientifique, où l’on m’avait posé la question : à quoi servent l’histoire de l’Église, l’histoire biblique, la théologie dogmatique et morale ? J’ai dit alors quelque chose que personne n’a compris, tout le monde a souri et a pensé que je plaisantais : « Lorsque nous pourrons enseigner la religion aux enfants, le seul qui sera capable de le faire, c’est un chef de chœur ayant des connaissances en théologie ». C’était longtemps avant la Perestroïka, tout le monde a ri, mais c’est pourtant ce qui s’est produit : les premiers catéchistes ont été les chefs de chœur, qui avaient reçu, entre autres, une formation en théologie.
Aujourd’hui, la formation des chefs de chœur passe à un niveau supérieur. Certes, nous devons leur permettre d’être mieux qualifiés. Les chefs de chœur doivent devenir des chefs de chœur de haut niveau professionnel. En même temps, il faut que nous pensions à l’éducation des étudiants des facultés de chant, car les jeunes filles chefs de chœur épousent bien souvent des futurs prêtres. Cela fait partie de notre travail pour l’avenir de l’Église. Avant la fondation de l’école de chefs de chœur, à Leningrad, nos jeunes gens fréquentaient un peu n’importe qui, et le résultat était souvent catastrophique. Avec la fondation de l’école de chef de chœurs, nous avons résolu un important problème socio-religieux. Des familles chrétiennes solides se sont formées. En visitant les diocèses, je rencontre parfois certaines de mes anciennes élèves, et je suis heureux de voir qu’elles se sont réalisées en tant que femmes de prêtres : elles ont fondé des familles chrétiennes solides, elles sont les fidèles aides de leurs époux, d’excellentes éducatrices pour leurs enfants.
Ce sujet fait parfois sourire les gens, mais c’est pourtant très important, il faut préparer les jeunes gens à servir l’Église, ceux qui deviendront prêtres et celles qui, par le mariage, sont appelés à partager avec leurs époux les responsabilités du ministère pastoral.
La dernière chose que j’aimerais dire, c’est que beaucoup de ceux et de celles qui ont été formés dans les écoles de chefs de chœur enseignent par la suite dans les écoles du dimanche, et pas seulement la musique, mais aussi le catéchisme. C’est pourquoi, en tenant compte des objectifs que se donne aujourd’hui l’Église, nous devons être attentifs à la formation des chefs de chœur, au fonctionnement de nos facultés. Les documents en préparation sur ce thème ne sont pas simples, je pense que nous en discuterons aujourd’hui. Il y a déjà d’importants amendements en préparation, j’en ai aussi. Mais l’essentiel est que la question de la formation des chefs de chœur est pour la première fois proposée à l’attention du Haut conseil et, par son truchement, à l’attention de toute l’Église, afin que nous y réfléchissions et que nous prenions des décisions. »
Le Haut Conseil, placé sous la présidence de S. S. le Patriarche se compose comme suit :
- Le métropolite Barsanuphe de Saint-Pétersbourg et de Ladoga, chancelier du Patriarcat ;
- Le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures ;
- Le métropolite Clément de Kalouga et de Borovsk, président du Conseil éditorial de l’Église orthodoxe russe ;
- Le métropolite Arsène d’Istra, premier vicaire du patriarche de Moscou pour la ville de Moscou ;
- Le métropolite Jean de Belgorod et de Stary Oskol, président du Département synodal des missions;
- Le métropolite Mercure de Rostov et de Novotcherkassk, président du Département de l’éducation religieuse et de la catéchèse ;
- Le métropolite Marc de Riazan et de Mikhaïlovsk, président de la Direction des finances et de l’économie du Patriarcat de Moscou,
- Le métropolite Cyrille de Stavropol et Nevinnomyssk, président du Comité synodal à la collaboration avec les cosaques ;
- L’archevêque Eugène de Vereïa, président du Comité pédagogique près le Saint Synode ;
- L’archevêque Théognoste de Serguev-Possad, président du Département synodal aux affaires des monastères et du monachisme ;
- L’évêque Serge de Solnetchnogorsk, directeur du secrétariat administratif du Patriarcat de Moscou,
- L’évêque Irénarque de Krasnogorsk, président du Département synodal à l’aumônerie des prisons
- L’évêque Pantéléïmon d’Orekhovo-Zouïevo, président du Département synodal aux affaires caritatives et sociales ;
- L’évêque Tikhon d’Egorievsk, secrétaire exécutif du Conseil patriarcal à la culture ;
- L’évêque Antoine de Bogorodsk, président de la Direction des établissements du Patriarcat de Moscou à l’étranger ;
- L’évêque Séraphin de Lioubertsy, président du Département synodal des affaires de la jeunesse ;
- L’archiprêtre Serguiy Privalov, président du Département synodal de la collaboration avec les forces armées et les institutions du maintien de l’ordre ;
- L’archiprêtre Dimitri Smirnov, président de la Commission patriarcale aux affaires de la famille et pour la protection de la maternité et de l’enfance ;
- Vladimir R. Legoïda, président du Département synodal aux relations de l’Église avec la société et les médias.
Étaient invités à prendre part à la réunion : l’évêque Savva de Voskressensk, premier vice-chancelier du Patriarcat de Moscou, l’archimandrite Savva (Toutounov), vice-chancelier du Patriarcat de Moscou, l’archiprêtre Maxime Kozlov, premier vice-président du Comité pédagogique de l’Église orthodoxe russe, l’archiprêtre Léonide Kalinine, président du Conseil d’expert sur l’art ecclésiastique, l’architecture et la restauration, le prêtre Alexandre Starodoubtsev, directeur du projet d’enseignement à distance du Comité pédagogique de l’Église orthodoxe russe, l’higoumène Xénia (Tchernieva), chef du Service juridique du Patriarcat de Moscou, A. V. Chtchipkov, premier vice-président du Département synodal aux relations de l’Église avec la société et les médias.